Une femme abandonne son nouveau-né dans la rue après avoir accouché dehors à Trois-Rivières

Une femme de 38 ans a accouché dehors, puis abandonné son nouveau-né dans la rue le 1er janvier dernier à Trois-Rivières.

Elle a été appréhendée par les autorités et a été accusée vendredi. Elle sera de retour en Cour mardi pour son enquête sur remise en liberté.

Une ordonnance de non-publication protège l’identité de la mère, mais la dénonciation obtenue par TVA Nouvelles indique qu’elle fait face à une accusation d’avoir omis de fournir les choses nécessaires à l’existence de son bébé mettant ainsi en danger la vie du poupon.

Selon nos informations, la mère aurait été fortement intoxiquée. Elle a d’ailleurs été hospitalisée avant d'être transférée en prison.

La mère est une personne en situation d'itinérance connue depuis plusieurs années des services de la région.

«La dame est connue de nos services depuis trois ans, indique la directrice générale du Centre le Havre de Trois-Rivières, Karine Dahan. La nuance à faire, c'est qu'elle ne savait pas qu'elle était enceinte. Un déni de grossesse peut arriver à tout le monde, même à une femme aisée avec un foyer chaleureux et un emploi. Dans ces cas, on peut se projeter dans sa grossesse et créer un lien d'attachement. Mais lorsqu'on ne le sait pas, c'est très difficile, même pour nous, les intervenants.»

«Ce qu'il faut voir, ce n'est pas une dame qui a abandonné son enfant, mais plutôt une dame qui a accouché sans le savoir, avec toute la difficulté que cela implique, ajoute-t-elle. Elle était en détresse. C'est une dame qui demande de l'aide, suit ses rendez-vous médicaux et dort au chaud depuis qu'elle est connue de nos services.»

Le nouveau-né, qui était nu, a d’ailleurs survécu grâce à l’intervention rapide d’une passante qui se trouvait dans le secteur, à l’angle des rues Royale et Bureau, et qui a gardé au chaud le bébé jusqu’à l’arrivée des premiers répondants.

Il se trouvait dans un état critique et a rapidement été transféré vers un centre hospitalier. On ignore l’état de santé actuel du poupon.

D’autres accusations pourraient être déposées contre la femme, qui comparaîtra à nouveau mardi.

-Avec les informations d’Amélie Marcoux et Alex Martin