Barricadé à Lewiston: «C’est comme la guerre, c’est traumatisant»
TVA Nouvelles
Les résidents de Lewiston sont toujours confinés depuis plus de 24 heures dans leurs demeures alors que la chasse à l’homme se poursuit afin de retrouver le suspect de la tuerie qui a fait 18 morts et 13 blessés dans cette petite localité, Robert Card.
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Le professeur en études francophones au collège Bates de Lewiston, Kirk D. Read explique en entrevue à l’émission «Le Bilan» que la situation est stressante pour lui et ses voisins.
«C’est difficile, dit-il. On est tous angoissés, nerveux parce qu’on n’a pas encore retrouvé le tireur, donc tout le monde est séquestré et angoissé, moi, ma famille, mes étudiants, c’est vraiment un moment difficile à vivre.»
«C’est comme la guerre et c’est traumatisant. On n’a pas le droit de sortir, et même les étudiants ne peuvent pas sortir de leurs résidences. Je ne sais pas comment ils font pour se nourrir, on va livrer chez eux de la nourriture, j’imagine.»
Bien qu’il se dise inquiet pour la suite, M. Read a espoir que sa ville saura se relever de ce drame.
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«Quand même Lewiston, c’est une petite ville, une petite communauté. On a des lieux pour se retrouver où on peut se soutenir si on en a besoin. Sur le campus avec mes étudiants aussi, j’ai téléphoné à certains d’entre eux. Ça va prendre une bonne minute pour s’en sortir, c’est vraiment dur.»
Le professeur au collège Bates estime que ce qui s’est passé le soir du 25 octobre n’est pas surprenant étant donné le traitement réservé aux armes aux États-Unis.
«Je parlais avec quelqu’un tout à l’heure qui me disait que c’était impensable et se demandait comment imaginer tout cela. Je lui ai dit que c’est tout à fait logique, dit-il. Si vous vendez les mitrailleuses comme ça, à tout le monde, c’est tout à fait logique ce qu’on vit. Ça ne se passe pas dans les autres pays.»
«Après Sandy Hook, j’aurais pensé que c’était la fin quand des petits ont été tués à l’école, continue-t-il. Maintenant, je n’ai pas beaucoup d’espoir pour l’avenir avec la politique qui existe présentement aux États-Unis. Ça va prendre vraiment du temps.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus