[VIDÉO] Déjà des responsabilités pour David Reinbacher avec le Rocket de Laval
Mylène Richard
BELLEVILLE, Ontario | Pour son baptême de la Ligue américaine de hockey, David Reinbacher est assuré de voir de l’action à court d’un homme, ce vendredi soir, face aux Senators.
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«C’est important pour tous les jeunes défenseurs d’apprendre à jouer en désavantage numérique, a mentionné l’entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle, quelques heures avant l’affrontement à Belleville. Ce sont des matchs importants, mais il ne faut pas oublier qu’on doit développer en même temps.»
Houle a pris le temps de le rencontrer jeudi afin de lui expliquer le système de l’équipe à 5 contre 5. Vendredi matin, c’était le tour des unités spéciales.
«On s’est assis avec lui à propos du désavantage pour lui montrer ce qu’on fait dans notre zone et comment on se défend, a-t-il raconté. On ne veut pas trop lui en donner, on veut qu’il joue avec ses instincts, mais il faut [un minimum] de structure.»
Un peu nerveux
Très calme devant quatre journalistes dans un petit vestiaire du CAA Arena – un contraste avec la meute qui l’attendait mardi à son arrivée à Laval – Reinbacher a admis avoir un peu le trac.
«Un peu de nervosité, c’est bien. C’est juste une autre partie. Je veux m’amuser et profiter du moment», a-t-il simplement dit au terme de l’entraînement matinal.
«On ne veut pas qu’il pense trop, on veut juste qu’il joue au hockey et qu’il nous démontre ce qu’il peut faire», a rassuré Houle.
Pour faciliter son intégration, même s’il est déjà «one of the boys» selon le défenseur William Trudeau, Reinbacher a été jumelé à la ligne bleue au vétéran de 27 ans Tobie Paquette-Bisson.
«La communication, c’est la clé. Tobie me parle beaucoup, ce qui me rend la vie plus facile», a soutenu l’espoir du Canadien.

Patient, mobile et «super bon»
À sa première semaine avec le Rocket, Reinbacher a découvert sa nouvelle équipe, la ville de Laval, quelques restaurants – ses coéquipiers ont gentiment ramassé la facture –, mais il a avant tout impressionné sur la glace.
«J’aime sa patience avec la rondelle, il fait de bonnes passes. Il regarde au-dessus de ses épaules avant de prendre des décisions. Il a de bons petits détails dans sa game», a noté Houle.
«C’est un gros bonhomme, il bouge très bien la rondelle, a renchéri Trudeau. Juste [dans les entraînements], je le trouvais super bon. Il est mobile, capable de faire de beaux jeux.»
L’arrière de 6 pi 3 po et 209 lb paraît en effet très bien sur une petite patinoire, lui qui est habitué d’évoluer sur des glaces de dimension olympique en Europe. Mais le vrai test, ce sera à l’occasion de son premier match dans la LAH.
«Ça reste que défensivement, ce n’est pas facile dans la Ligue américaine, a prévenu Houle. Je pense qu’il va s’en rendre compte assez vite, ce qui est tout à fait normal pour un jeune joueur.»
Adversaires robustes
Et ce ne devrait pas être de tout repos face aux Senators, qui sont, comme le Rocket, dans une lutte sans merci pour l’obtention d’une place en séries.
«On m’a dit qu’il y avait une grande rivalité avec Belleville, a commenté Reinbacher. Je vais essayer de me concentrer sur mon match, de garder mon jeu simple. J’espère savourer ma première victoire à mon premier match avec les gars.»
«D’habitude, ce sont des matchs assez physiques contre Belleville, alors ce sera un baptême contre une équipe extrêmement agressive, a confirmé son nouvel entraîneur.
C’est une équipe qui applique beaucoup de pression sur l’échec avant, alors on va pouvoir voir comment il compose avec ça.»
«Il va falloir qu’il soit prêt! On ne sait jamais ce qui peut arriver contre Belleville», a lancé Trudeau, ajoutant qu’il a bien hâte de voir ce qu’il a dans le ventre.

Trois matchs en trois jours
Le premier choix du Tricolore au dernier repêchage, le cinquième au total, devra se mettre rapidement dans le bain après avoir vécu une difficile saison collectivement à Kloten, en Suisse.
Le Rocket disputera trois matchs en autant de jours ce week-end, soit deux à Belleville et un à Toronto. En cas de défaites, le club-école du CH s’éloignerait sérieusement d’une participation aux éliminatoires. Un contexte peu évident pour une recrue fraîchement débarquée vers la fin du calendrier régulier.
Houle n’a d’ailleurs pas voulu confirmer si Reinbacher disputera les trois rencontres, y allant du traditionnel: «On va y aller un match à la fois».
Norlinder écope
Le bonheur des uns fait le malheur des autres, et c’est Mattias Norlinder qui devait sauter son tour.
«Ce n’est pas facile, ça fait partie de la Ligue américaine. Il y a des jeunes qui poussent et des fois, ça fait sortir des joueurs de l’alignement, a rappelé Houle. [Norlinder] va revenir prochainement, il doit juste rester prêt. C’est lui qui écope, mais il jouait mieux dernièrement.»