Baisse du taux directeur attendue: «notre économie a besoin d’oxygène»
TVA Nouvelles
Tous les économistes partagent le même avis, que la Banque du Canada devrait annoncer mercredi une baisse de son taux directeur. Tous les indicateurs sont réunis, a assuré Simon Brière, stratège de marché chez R. J. O’Brien à l’émission À vos affaires.
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Dès mercredi, les propriétaires pourront faire la paix avec leur taux invariable, car la Banque du Canada fera une annonce importante concernant les taux d’intérêt.
«Le temps est venu d’une baisse demain», a affirmé Simon Brière, stratège de marché chez R.J. O’Brien. «Je pense que les conditions sont réunies.»
En effet, le PBI ou la croissance économique est un peu au ralenti, le taux de chômage a légèrement augmenté et l’inflation commence à être de plus en plus contrôlée.
Malgré quelques hésitations, Simon Brière penche vers une baisse du taux directeur, comme la majorité des experts économiques. «Les indicateurs passent au vert», a-t-il ajouté.
Le temps de couper est là
Selon M. Brière, il ne serait pas prudent d’attendre, car si on attend trop longtemps, il sera peut-être trop tard pour effectuer cette baisse du taux directeur.
«Les informations qu’on a sont suffisantes pour aller de l’avant avec la première baisse des taux d’intérêt», a souligné le stratège de marché chez R.J. O’Brien.
«Si on baisse, c’est que notre économie a besoin d’oxygène», a-t-il expliqué.
Relâchement
La première baisse pourrait être justifiée par un relâchement de la pression financière.
«On voit le revenu des ménages et l’endettement hypothécaire des ménages», a-t-il lancé. «On n’a pas besoin de ralentir l’économie encore plus pour contrôler l’inflation parce qu’on va s’exposer à avoir un ralentissement plus prononcé.»
«On ne veut pas justement mettre le pied sur le serpent qui nous amène à la case départ», a conclu M. Brière.
Le resserrement quantitatif
Un autre donnée ou outil économique de la Banque du Canada à surveiller demain lors de leur annonce, selon Simon Brière, sera le resserrement quantitatif.
«C’est un peu la deuxième mannette des banques centrales, qui permet d’injecter ou enlever de la liquidité dans le marché», a expliqué le stratège de marché.
Ainsi, plus il y a des liquidités, plus le financement est facile. Le Bon du Trésor devient plus liquide, donc cette initiative permet de donner de l’oxygène à l’économie.
Est-ce que la Banque du Canada va continuer son resserrement? À suivre.
Le taux directeur et le resserrement quantitatif sont des outils différents et assez indépendants l’un de l’autre, mais ils vont tout de même dans la même direction.
«Si je baisse les taux d’intérêt et je mets de l’argent dans l’industrie, ça va donner un deuxième souffle», a avancé Simon Brière en ondes à l’émission.
Si le Bon du Trésor n’écoute pas les recommandations et suit le libre marché, les investisseurs devront décider s’ils peuvent prêter de l’argent au gouvernement.
Ainsi, cette donnée et le marché hypothécaire pourraient être reliés.
Avec moins d’argent, les gouvernements peuvent faire des choix difficiles en termes d’austérité ou d’impôts qui affectent les citoyens canadiens et leur pouvoir d’achat.