Arrêté pour extorsion et achat de services sexuels: des avances et des demandes de photos intimes à des employées
Des témoignages d’anciennes employées brossent un portrait préoccupant de l’entrepreneur Vincent Blanchette, qui aurait fait des avances à certaines employées

Elisa Cloutier et Kathryne Lamontagne
Des témoignages d’anciennes employées du Groupe Blanchette-Morency brossent un portrait préoccupant de l’entrepreneur de Québec, qui entretiendrait, depuis plusieurs années, des relations «particulières» avec certaines de ses employées «âgées dans la vingtaine».
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Selon des témoignages recueillis auprès de trois anciennes employées du Groupe, qui ont toutes requis l’anonymat par peur de représailles, l’homme d’affaires de 50 ans aurait notamment fait des avances à des employées et demandé des photos intimes.
En entrevue avec notre Bureau d’enquête, Vincent Blanchette ne nie pas avoir fait des avances à certaines employées. «C’est possible que j’aie déjà fait par le passé des avances à des employées. Comme plusieurs personnes. Tant que c’est fait avec classe», dit-il.
Il précise qu’il n’était pas en situation d’autorité par rapport à ces employées, puisqu’il ne travaille pas «sur le plancher», mais plutôt «dans les bureaux».
«99% de mes employés vont vous dire: "Vincent Blanchette c’est un maudit bon patron pis ben des serveuses voudraient partir avec, pis il n’est pas intéressé"», poursuit-il.
Photos intimes
Par ailleurs, notre Bureau d’enquête a pu consulter des échanges de messages textes dans lesquels le restaurateur invitait une employée à lui envoyer des photos intimes.
M. Blanchette est quant à lui resté vague sur cette allégation, sans la nier ni l’affirmer.
Associé surpris
Par ailleurs, le candidat conservateur dans Montmorency–Charlevoix, Gabriel Hardy, propriétaire du Gym Le Chalet avec, entre autres, Vincent Blanchette, dit avoir sursauté en lisant notre reportage plus tôt cette semaine.
Prudent, M. Hardy, qui soutient avoir toujours eu de bons liens d’affaires avec M. Blanchette, dit s’en remettre au processus judiciaire à venir.
Mais, s’il était reconnu coupable, Vincent Blanchette pourrait devoir quitter le groupe d’actionnaires, dit-il.
«On ne peut pas avoir quelqu’un qui est reconnu coupable au criminel dans notre convention d’actionnaires [...] [S’il est reconnu coupable] il y aura certainement une rencontre avec le conseil d’administration pour la suite des choses», précise-t-il.
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