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L'article provient de Bureau d'enquête

Arrêté pour extorsion et achat de services sexuels: Vincent Blanchette blâme la police et la plaignante

L’entrepreneur en restauration de Québec affirme avoir voulu aider financièrement la victime alléguée et nie lui avoir demandé du sexe pour qu’elle paie sa dette.

L’entrepreneur Vincent Blanchette, arrêté pour extorsion et achat de services sexuels, en entrevue avec notre Bureau d’enquête.
L’entrepreneur Vincent Blanchette, arrêté pour extorsion et achat de services sexuels, en entrevue avec notre Bureau d’enquête. Photo Stevens LeBlanc
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Kathryne Lamontagne

2025-04-25T04:00:00Z
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L’entrepreneur Vincent Blanchette assure qu’il n’a jamais demandé de sexe en échange du paiement d’une dette et blâme plutôt la plaignante et la police de Québec pour son arrestation.

• À lire aussi: Ce gros joueur de la restauration à Québec arrêté pour achat de services sexuels et extorsion

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«J’ai pleinement confiance [dans] le processus judiciaire pour m’acquitter rapidement de ces accusations qui paraissent très graves, alors que je me donnais à 100% pour aider une femme qui n’en avait simplement jamais assez et qui en demandait toujours plus», a déclaré Vincent Blanchette, en entrevue exclusive avec notre Bureau d’enquête.

Ce gros joueur de la restauration a été arrêté la semaine dernière pour extorsion, obtention de services sexuels moyennant rétribution et distribution non consensuelle d’images intimes. Il a été relâché sous la promesse de comparaître.

Les policiers reprochent à Vincent Blanchette d’avoir demandé des relations sexuelles à une femme, en échange de quoi il allait progressivement diminuer une dette financière qu’elle avait envers lui.

S’il reconnaît que cette femme lui doit de l’argent, jamais il n’aurait été question de sexe pour acquitter cette créance, dit-il.

«Il n’y a pas de contrat, il n’y a pas d’entente», a assuré celui qui est à la tête du Groupe Blanchette Morency.

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Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

Celui qui possède notamment le Bossini à Sainte-Foy, affirme avoir plutôt couvert la plaignante de cadeaux, l’avoir emmenée «toutes dépenses payées» en Floride et lui avoir offert un soutien financier important, puisqu’elle n’avait «pas un sou pour vivre sa vie de rêve».

Il parle d’une démarche «altruiste et de bonne foi» à son égard.

Concernant les allégations de partage de photos intimes, il soutient que la plaignante lui proposait d’elle-même «des échanges de photos et de vidéos très wild». «J’en ai reçu des centaines dans les dernières années», dit-il.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Il blâme aussi la police

Vincent Blanchette soutient que son arrestation découle aussi d’un «spectacle de salissage» mené par la police de Québec.

Il estime que les policiers ont une dent contre lui depuis qu’il a porté plainte en déontologie policière contre des patrouilleurs, à la suite d’une intervention survenue dans l’un de ses restaurants en 2021. Les policiers auraient aussi «frappé plusieurs de ses établissements» depuis.

«Il n’y a pas de doute que quand la plaignante est débarquée, ils ont dû se dire: “Ha ben tabarnouche, enfin notre rêve! L’homme d’affaires Vincent Blanchette [...] On le tient!”», soutient-il, ajoutant qu’il compte à nouveau porter plainte en déontologie policière.

Sans commenter ce cas en particulier, la police de Québec rappelle qu’elle fonde «toujours ses interventions sur des faits établis» avant de procéder à l’arrestation d’un individu.

Toujours dans l’entreprise

Notons que l’arrestation de Vincent Blanchette ne changera rien aux activités du Groupe Blanchette Morency qu’il dirige toujours.

Si son arrestation a causé des «conséquences dévastatrices pour son énorme entourage et sa famille» et qu’il a dû dépenser «une fortune» pour gérer «cette crise», l’entrepreneur affirme toujours bénéficier du soutien de ses proches et de ses partenaires.

Il précise aussi n’avoir «aucune animosité» envers la plaignante. Cette dernière, jointe par notre Bureau d’enquête, n’a pas voulu commenter le dossier.

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