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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Augmentation des dépenses militaires: une opportunité pour l'entreprise trifluvienne Marmen

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Anne-Marie Lemay

2025-06-11T20:50:52Z
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Alors que le gouvernement fédéral veut augmenter substantiellement ses dépenses militaires, de nouveaux sous-marins canadiens pourraient être en partie fabriqués à Trois-Rivières.

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C'est l'objectif de l'entreprise Marmen, qui se spécialise dans la fabrication de composantes pour les sous-marins. 

«Si on prend le meilleur des cas, ce serait vraiment un très très très gros projet, pour nous autres et pour la région», a confié le président de Marmen à TVA Nouvelles.

Depuis une quinzaine d'années, Marmen fabrique des composantes de sous-marins pour des constructeurs européens. Un créneau développé dans l'ombre, mais dévoilé lors de la récente campagne électorale fédérale alors que Mark Carney a visité l'usine trifluvienne. Il qualifiait alors l'entreprise d'«exceptionnelle», en ajoutant que Marmen pourrait augmenter sa production «avec les politiques du gouvernement libéral».

L'annonce du premier ministre Carney d'investir plus de 9 milliards $ dans la défense canadienne lundi dernier est accueillie positivement par Patrick Pellerin, pour trois raisons. «Il va y avoir beaucoup dépenses, c'est une chose. Le fait que ça va être dépensé sur des équipements pour lesquels on pense avoir une contribution intéressante, c'est une chose. Puis troisièmement, le fait que le gouvernement va mettre en place un mécanisme qui reste à déterminer, où les compagnies canadiennes vont vraiment être impliquées. La combinaison des trois fait que c'est un potentiel qui nous intéresse beaucoup.»

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Si les projets se concrétisent, un agrandissement des installations trifluviennes sera nécessaire. 

«Je n'en dirai pas plus que ça, mais ce serait vraiment majeur. Ce serait vraiment un des plus gros projets qu'on aurait faits. Sans aucun doute», ajoute M. Pellerin. Pour des raisons stratégiques, il ne donne pas de détails sur le type de composantes pour sous-marins que son entreprise fabrique.

Le défi pour Patrick Pellerin reste de convaincre que les projets militaires peuvent se faire au pays.  

«Il faut aussi s'assurer donner confiance aux militaires, au Canada, que ce n'est pas un risque que les pièces se fassent au Canada. Et aux politiciens que non c'est pas un risque. Et c'est là-dessus qu'on travaille.»

Il dit d'ailleurs être en contact avec la députée libérale de Trois-Rivières, Caroline Desrochers. 

«On a des discussions avec Innovation et Développement économique de Trois-Rivières et puis avec Développement économique Canada, affirme pour sa part Mme Desrochers. Pour faire un peu une cartographie de l'écosystème, des entreprises qui pourraient s'attacher au secteur de la défense, qui pourraient aussi juste réorienter un peu ce qu'ils font en ce moment.» 

La députée donne en exemple la cybersécurité ou l'intelligence artificielle, alors que «les investissements en défense vont être très larges et c'est de s'assurer que notre région en profite.»

En attendant de savoir si Marmen va décrocher de nouveaux contrats dans le domaine militaire, l'entreprise connaît une expansion de son secteur éolien. 

«On a reparti l'usine de Trois-Rivières, on a reparti l'usine de Matane. Ça c'est quand même positif, indique le grand patron. On devrait avoir un autre contrat la semaine prochaine». 

Marmen pourrait donc tirer son épingle du jeu, malgré le contexte difficile des tarifs.

«On va être honnête, ce qui se passe au niveau du militaire, c'est quand même un contrecoup de ça. Puis oui, on espère en bénéficier», conclut-il, en précisant qu'il pourrait selon lui s'écouler deux années avant que les contrats se concrétisent.

Voyez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus

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