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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Aucunement ébranlé malgré trois meurtres

Lucie Lalli, réceptionniste au Motel Pierre.
Lucie Lalli, réceptionniste au Motel Pierre. Photo Laurent Lavoie
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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2022-08-06T04:00:00Z
2022-08-06T04:14:50Z
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Le suspect de 26 ans qui a été abattu jeudi matin par la police de Montréal semblait tout sauf ébranlé après avoir vraisemblablement tué sa troisième victime, selon une employée du motel où il a passé sa dernière nuit.

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Abdulla Shaikh aurait débarqué dans la petite salle de réception du Motel Pierre, sur le boulevard Marcel--Laurin, vers 23 h 50 mercredi.

« Il avait l’air bien normal, avec son lunch. Il a loué une chambre après avoir donné sa pièce d’identité », a rapporté au Journal la réceptionniste Lucie Lalli. 

Shaikh ne lui a « pas du tout » paru troublé. 

« Il n’est pas apparu nulle part dans nos listes [de clients indésirables] », a ajouté l’employée, qui dénonce que des citoyens aient remis en question la sécurité du motel dans les médias.

Environ deux heures auparavant, le présumé meurtrier aurait tué par balles sa troisième victime, Alex Lévis-Crevier. Sa famille innocente est depuis plongée dans un véritable calvaire.

Impensable

« Comment peut-on penser à faire cela !? Quelqu’un que tu ne connais pas », s’est insurgée sur son blogue Roxanne Crevier, la sœur du jeune homme de 22 ans.

Rappelons qu’Abdulla Shaikh aurait souffert de graves troubles mentaux. 

Ainsi, difficile de savoir dans quel état d’esprit il se trouvait, avance le psychiatre Gilles Chamberland. 

« Si le patient pense qu’il a fait ce qu’il devait faire, effectivement, il peut se sentir soulagé », a expliqué l’expert.

« La forme que peut prendre un délire, ça dépasse Hollywood », a-t-il illustré.

Dans tous les cas, la folie meurtrière qui aurait gagné Abdulla Shaikh a pris fin sept heures après son arrivée au Motel Pierre.

Sur les lieux, Lucie Lalli a constaté une forte présence policière dans le stationnement. 

« [Les policiers] voulaient savoir où étaient les occupants dans les environs [où le suspect était installé], a fait valoir Mme Lalli. C’est là que j’ai entendu un boum. C’était vraiment fort. 

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