Au tour des amateurs de vin de se serrer la ceinture
TVA Nouvelles
Comme si les effets de l’inflation ne se faisaient pas sentir dans votre panier d’épicerie, voilà que votre bouteille de vin préférée vous coûtera plus cher à compter du 1er avril.
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La taxe fédérale sur les boissons alcoolisées subira une hausse de 6,3%, la plus importante augmentation depuis des décennies.
Depuis 2017, le gouvernement ajoute une taxe proportionnelle à l’inflation. Celle-ci ne se traduisait pas par des hausses lors de son instauration, puisque le contexte économique ne le justifiait pas.
Selon le spécialiste du domaine agroalimentaire à l’Université Dalhousie, c’est du jamais vu.
«On parle de 125 millions de dollars de plus en taxes que les consommateurs vont devoir payer en achetant de la bière, du vin et des spiritueux. Ça s’ajoute à ce qu’on paye déjà. Ça ne disparaîtra pas. L’année suivante, il y aura une autre taxe.
«Donc, il y a un cumul de taxes depuis quelques années. Ça fait en sorte que nos produits alcoolisés coûtent plus cher.»
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Les restaurateurs grognent
L’application de cette taxe n’inspire pas confiance aux restaurateurs. Selon l’organisme Restaurants Canada, pas moins de 1000 commerces ont fermé leurs portes au Québec, au cours de la dernière année.
Un restaurant sur quatre envisage de mettre la clé dans la porte d’ici la fin de la présente année.
Plusieurs restaurateurs demandent au gouvernement d’enlever cette taxe, ne serait-ce qu’au 1er avril.
«On ne peut pas transférer toute l’augmentation au consommateur. Il y a quand même une limite à ce qu’on est prêt à payer pour un hamburger ou une pizza, a martelé Olivier Bourbeau, vice-président chez Restaurants Canada.

«On essaie donc d’absorber une bonne partie et la transférer au minimum, mais là, on est au bout de l’élastique. Les prix augmentent et on fait de notre mieux.»
La clientèle qui souhaite manger au restaurant adaptera ses habitudes, selon Olivier Bourbeau, ce qui se traduira par une diminution des revenus des commerces.
«Imaginez si on doit transférer le 6,3%, les gens vont prendre un verre ou deux de moins. C’est là, la grosse différence pour nous.»