Consommation d’alcool: l’étude alarmiste ne vaut rien, selon un cardiologue
Agence QMI
L’étude alarmiste du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS) qui assurait en janvier que le moindre verre d’alcool est déjà de trop pour la santé ne tient pas la route, selon le cardiologue Martin Juneau.
«C’est un rapport qui est basé sur une méthodologie douteuse», s’est exclamé sans détour le Dr Juneau au micro de QUB radio, mardi.
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L’étude du CCDUS est basée sur une revue de toute la littérature scientifique liée à la consommation d’alcool. Les chercheurs ont ensuite retenu certaines études pour formuler leurs conclusions sur la nocivité de l’alcool.
«Le choix est douteux. Ils ont éliminé d’excellentes études et en ont gardé d’autres qui étaient plutôt mauvaises sur le plan scientifique», a cependant dénoncé le médecin qui œuvre à l’Institut de cardiologie de Montréal.
Selon lui, les auteurs du rapport du CCDUS pourraient avoir été aveuglés par leur idéologie.

L’étude avait fait grand bruit lors de sa parution, amenant même des militants et des politiciens à réclamant que l’alcool fasse l’objet d’un étiquetage comme les cigarettes pour faire connaître les risques.
«J’avais été très surpris que le rapport soit accueilli comme ça, comme la vérité, mais dans les milieux scientifiques, je peux vous dire que ça n’a pas été bien accueilli, mais les gens ne sont pas sortis publiquement», a clamé le Dr Juneau.
Ce dernier a donné en exemple le rôle protecteur pour la santé du cœur que l’on associe généralement à l’alcool. «On le sait depuis 50 ans, il y a une centaine d’études qui démontrent que ça diminue le risque d’infarctus du myocarde, si vous buvez un verre de vin par jour», a souligné le spécialiste.
Le médecin recommande toutefois de se limiter à un verre par jour pour les femmes et à deux pour les hommes, des recommandations en deçà de celles d’Éduc’Alcool qui évoque deux verres pour les femmes et trois pour les hommes.