La Caisse a misé 200 M$ dans Northvolt après «un processus d’analyse et d’approbation rigoureux»


Francis Halin
Après le 1,37 G$ du gouvernement québécois d’aides de toutes sortes, c’est au tour de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) d’investir 200 M$ dans Northvolt, sous forme de dette convertible dans la société mère en Suède.
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«Notre implication dans le projet québécois de Northvolt spécifiquement a débuté il y a près d’un an », a indiqué au Journal, la porte-parole de la Caisse, Kate Monfette. Le 200 M$ annoncé est sous forme de dette convertible, donc d'un prêt qui pourrait être par la suite converti en actions.
« La CDPQ a un processus d’analyse et d’approbation rigoureux pour ses investissements, qui comprend notamment une analyse sur le plan ESG (dont la fiscalité, qui n’a pas révélé d’enjeu particulier, et l’aspect environnemental), une évaluation rendement-risque, ainsi que plusieurs autres éléments», a-t-elle poursuivi.

Déjà, le bas de laine des Québécois n'écarte pas «la possibilité d’investir sous d’autres formes, selon les opportunités et les besoins».
«C’est un risque calculé pour la Caisse. Le fait qu’elle entre dans la structure de financement vient donner une crédibilité importante à la démarche en cours», analyse de son côté Yan Cimon, professeur de stratégie à l’Université Laval.
À la mi-septembre, Le Journal avait révélé que Québec s’apprêtait à mettre près de 1,4 milliard de dollars de fonds publics dans Northvolt.
Lors de l’annonce officielle, avec le gratin politique, le gouvernement avait ajouté un autre 1,5 milliard d’incitatifs à la production si elle va bon train, pour un total de près de 3 milliards de dollars.
Mise en chantier prochaine
La mise en chantier de la méga-usine de Northvolt devrait commencer vers la fin de l’année. Elle sera située à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, en banlieue de Montréal.
Selon des estimations des promoteurs du projet, elle devrait avoir une capacité de production annuelle pouvant atteindre 60 GWh.
Début novembre, Le Journal soulignait que l’investisseur immobilier Luc Poirier avait réussi un coup de maître en vendant un terrain payé 20 M$, en 2015, plus de 240 M$ à la suédoise Northvolt, qui avait pu se le payer avec un prêt remboursable de Québec.
Jeudi dernier, Le Journal rapportait qu’Investissement Québec (IQ) vient de nommer sa nouvelle directrice de la filière batterie, Sarah Larose.
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