Au Super Bowl à Las Vegas: quand on jase de Cole Caufield et de poutine avec JJ Watt...


Stéphane Cadorette
LAS VEGAS | Le Super Bowl LVIII à Las Vegas, ce n’est pas seulement l’occasion de jaser football. Quand on rencontre l’ex-ailier défensif étoile JJ Watt, la conversation peut vite tourner autour de Cole Caufield, du hockey et de la poutine...
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Dans le cadre des nombreuses activités médiatiques de la semaine précédente le gros duel entre les Chiefs et les 49ers, le réseau CBS, diffuseur officiel du match aux États-Unis, a rendu disponibles ses différents artisans.
Watt vient de boucler sa toute première année à la retraite et s’est exprimé cette saison sur les ondes de la station comme analyste. Son charisme, sa facilité d’approche et sa brillante carrière de 10 saisons ponctuées de 114,5 sacs du quart dans la NFL en ont fait un candidat logique dans ce rôle.
Mais avant de jaser football, le costaud gaillard de 6 pi 5 po et 290 livres a pris la peine de se présenter (comme si personne ne le connaissait!) et a serré la pince de tous les journalistes autour de la table avant de détecter l’accent francophone de deux intervenants autour de lui.
«Montréal? Ah! Cole Caufield, mon ami!», a-t-il lancé tout bonnement.
Une poutine, svp!
Watt, fort loquace, n’allait pas s’arrêter là. Après tout, le hockey le passionne quasiment autant que le football.
Dès l’âge de quatre ans, il était sur la glace et s’est vite imposé comme un bon joueur au niveau AAA où il a grandi au Wisconsin, ce qui l’a d’ailleurs amené à disputer quelques tournois chez nous.
«Avez-vous de la poutine pour moi? Je suis un grand fan. J’ai joué à Montréal quelques fois. Peut-être même au tournoi pee-wee de Québec, mais j’ai oublié les noms de tous les tournois. Ce que je me rappelle, c’est que quand tu es jeune, des frites et de la sauce, c’est parfait. Ça l’est encore aujourd’hui», a-t-il rigolé.
Un bon ami de Caufield

Mais revenons à Caufield! Le petit attaquant du Canadien a évolué avec les Badgers de l’Université du Wisconsin pendant deux saisons, de 2019 à 2021.
Watt l’avait précédé au sein de la même institution, mais sur le terrain de football, en 2009 et 2010, avant de faire le saut dans la NFL avec les Texans de Houston.
Grand amateur de hockey, il a épié les prouesses de Caufield avec les Badgers et avait même suggéré au Canadien via ses réseaux sociaux de faire jouer Caufield davantage lors de sa fameuse poussée jusqu’en finale de la Coupe Stanley au printemps 2021.
«Le fait que nous avons joué tous les deux à l’Université du Wisconsin nous a permis de tisser des liens. Maintenant, nous sommes amis. On s’échange des textos à tout bout de champ et quand il vient en Arizona, je vais le voir.
«J’ai voulu aller le voir jouer en séries, mais c’était pendant la COVID et on ne voulait pas me laisser rentrer au Canada. Il faut absolument un jour ou l’autre que je me rende à Montréal pour un match. L’atmosphère a l’air incroyable» a salivé Watt.
Avec les Texans et les Cardinals, Watt a constamment terrorisé les quarts-arrières adverses, méritant le titre de joueur défensif par excellence à trois reprises, en 2012, 2014 et 2015.
Pour lui, Caufield a tout le potentiel pour devenir lui aussi l’un des gros noms dans la LNH.
«Il trouve des façons de réaliser de gros jeux, peu importe que ce soit en passant la rondelle ou en marquant des buts. Il va toujours trouver quelqu’un pour mettre la rondelle dans le but ou plus souvent qu’autrement il va le faire lui-même. Pour moi, il est un joueur fascinant à observer», a-t-il louangé.
Learned from watching the best👀 @JJWatt #OnWisconsin https://t.co/BntEofGiKL
— Cole Caufield (@colecaufield) June 8, 2021
Deux quarts-arrières sous la loupe

Ne vous en faites pas, JJ Watt n’a pas juste causé hockey. Après tout, il est sur place pour savourer le match qu’il n’aura jamais eu l’occasion de vivre durant son illustre carrière.
L’un des grands joueurs défensifs de sa génération a affronté les deux quarts-arrières en présence, Patrick Mahomes et Brock Purdy.
«Mahomes est extrêmement talentueux, mais aussi extrêmement intelligent. Quand un joueur défensif applique la pression, il sait qu’il peut reculer 10, 15 ou 20 verges pour ensuite trouver son receveur profondément sur le terrain. J’avais beau battre mon bloqueur facilement, mais il créait des situations très frustrantes en complétant ses passes.
«Quant à Purdy, il a connu un match plus difficile en fin de saison face aux Ravens et les gens ont pris plaisir à le juger juste par cette contre-performance. Si tu regardes l’ensemble de son jeu et ce qu’il a accompli, je ne comprends pas tout le négativisme dans son cas. Pour une raison que j’ignore, les gens essaient de le critiquer et de trouver les failles dans son jeu, mais il a pourtant beaucoup de mérite», a-t-il analysé.