Hausse du prix du carburant: au revoir essence, bonjour métro et véhicule électrique
Des Québécois s’organisent pour économiser avec la hausse du prix de l'essence


Laurent Lavoie
La récente explosion du prix de l’essence incite des Québécois à se tourner vers des véhicules à consommation moindre ou à favoriser les transports en commun pour donner du répit à leur portefeuille.
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Après avoir dépassé le seuil du 2 $ le litre il y a à peine un mois, le prix de l’essence a franchi dans les derniers jours la barre des 2,20 $ dans la grande région de Montréal.
Pour Véronic Lapalme, cette indexation graduelle a été la «goutte qui a fait déborder le vase» et l’a motivée à vendre récemment sa Nissan à un concessionnaire pour se déplacer qu’en transports en commun.
«J’avais déjà des réflexions à ne plus avoir de voiture. [...] Quand je voyais le prix augmenter, je me suis dit: “il faut que je m’en débarrasse bientôt”», a indiqué celle qui fait un retour aux études à 39 ans.
Mélanie Forest, qui habite le quartier Rosemont, à Montréal, vient de faire un virage semblable.
Elle a notamment décidé de privilégier le métro pour aller travailler dans le secteur de Saint-Henri, ce qui lui aurait permis d’épargner jusqu’à 125 $ en une semaine.
«J’ai trois enfants, je suis mère monoparentale. On essaie d’économiser ce qu’on peut», pointe la femme de 37 ans, qui compte se procurer un véhicule plus économique cet été.

Maintenant ou jamais
Selon plusieurs concessionnaires interrogés par Le Journal, le contexte actuel galvaniserait par ailleurs la demande pour les véhicules électriques.
«Chaque fois qu’il y a une augmentation du prix du gaz, la demande pour l’électrique augmente», illustre Jeffrey Chiazza, directeur des ventes chez Nissan Gabriel à Saint-Léonard.
Chloé Marin Rousseau et son conjoint Mohamed Hassan ont décidé d’acheter une BMW hybride début mai.
«Ça faisait des années qu’on y pensait. [...] Quand on a vu le gaz monter tant que ça, on s’est dit : “It’s now or never” [c’est maintenant ou jamais]», témoigne Mme Marin Rousseau.
Pendant ce temps, l’intérêt des automobilistes pour des bolides à plus forte consommation aurait décliné, selon les intervenants consultés.
Augmentation attendue
Somme toute, les Québécois seront bientôt confrontés à des factures encore plus salées.
«À moins qu’il y ait une crise économique à l’échelle mondiale ou bien que l’on voie un changement de la position de Vladimir Poutine envers l’Ukraine, je crois que les prix vont rester rigides, et continueront à escalader», a mentionné Dan McTeague, président de Canadians for Affordable Energy.
– Avec TVA Nouvelles
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