Attentes modérées pour Arnaud Desjardins et Jonathan Sénécal au repêchage de la Ligue canadienne de football


Benoît Rioux
Il y a beaucoup de bruit autour des quarts-arrière québécois Arnaud Desjardins et Jonathan Sénécal à l’aube du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF), mardi soir, mais une règle en vigueur a de quoi modérer les attentes.
Ayant guidé le Rouge et Or de l’Université Laval à la conquête de la Coupe Vanier en novembre dernier, Desjardins conserve l’espoir d’être sélectionné.
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«Il y a de la fébrilité, ce petit stress qui accompagne normalement un joueur à la veille d’un repêchage, confiait l’athlète de 25 ans lundi après-midi, lorsque joint au téléphone par Le Journal. Je ne me fais pas d’attentes, mais je suis très satisfait du processus que je viens de traverser avec les tests physiques et les entrevues.»
Desjardins précise avoir discuté plus sérieusement avec cinq différentes équipes, dont les Alouettes de Montréal. La raison pour laquelle les organisations risquent de faire preuve de prudence, c’est qu’un quart-arrière canadien perd son statut de joueur national s’il n’est pas utilisé comme partant dans la LCF.

«Ce sont de bons joueurs, mais le statut de joueur canadien s’applique seulement si tu es le quart-arrière partant, a lui-même pointé le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, lundi, au moment d’aborder les cas de Desjardins et Sénécal, lors d’une rencontre avec les médias. C’est une règle que je n’aime pas et qui me fatigue énormément. Je continue de pousser en faisant valoir que tu es toujours canadien, peu importe si tu es partant, deuxième ou troisième. Tu ne devrais pas perdre ton statut.»
«J’espère que cette règle va changer bientôt, d’ajouter Maciocia. Si on veut continuer de donner une chance aux Canadiens de s’établir à cette position-là, il faut revisiter le règlement.»
En conservant son statut de joueur canadien, un quart-arrière auxiliaire permettrait en effet à son équipe d’utiliser un Américain de plus à une autre position. Ce n’est pas le cas présentement.
Pas avant la troisième ronde
À moins d’une énorme surprise, les noms de Desjardins et de Sénécal, qui est pour sa part l’ancien quart-arrière des Carabins de l’Université de Montréal, ne seront pas prononcés en première ronde du repêchage, ni même au deuxième tour.
«Je ne veux pas me mettre de pression par rapport à la soirée du repêchage, a pour sa part indiqué Sénécal, cité sur le site web de la LCF. Ça va être le fruit de tous mes efforts.»
Les Alouettes, qui détiennent deux sélections de troisième ronde, les 23e et 26e au total, pourraient-ils alors se laisser tenter par l’un ou l’autre de ces deux joueurs? Ce n’est pas impossible, mais ça risque d’être encore un peu tôt.
«Je mérite une chance»
Peu importe la ronde, Desjardins ne cache pas qu’il aimerait particulièrement être repêché par les Alouettes, lui qui a grandi à Montréal en encourageant, tout jeune, le quart-arrière Anthony Calvillo.
«J’ai toujours été conscient que je compétitionnais aussi contre les Américains à la position de quart-arrière, a par ailleurs tranché Desjardins quant à la règle qui prévaut dans la LCF. Je pense que je mérite d’avoir une chance à cette position et je crois que c’est réaliste pour moi d’évoluer à cette position dans cette ligue.»
D’abord un quart-arrière
Est-ce que Desjardins pourrait accepter de changer de position afin d’atteindre son rêve de jouer au football professionnellement?
«Je suis prêt à faire tout ce qu’on me demande si on pense que ça peut aider l’équipe, a indiqué Desjardins. Ceci étant dit, je suis concentré sur la position de quart-arrière.»
En résumé:
- Kurtis Rourke, 2e au classement du bureau du recrutement de la LCF, est possiblement le seul quart-arrière qui pourrait être choisi dès la première ronde. Déjà, il a été repêché au septième tour (227e au total) par les 49ers de San Francisco, dans la NFL, durant le récent week-end. Également devant Arnaud Desjardins et Jonathan Sénécal, l’Ontarien Taylor Elgersma, ex-pivot de l’Université Wilfrid Laurier, vient au 14e échelon de ce même palmarès.
