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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Attaque au véhicule-bélier à Vancouver: une intervention policière complexe

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Agence QMI

2025-04-27T13:43:09Z
2025-04-27T13:57:24Z
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Les agents de la police de Vancouver ont dû travailler d’arrache-pied au cours des dernières heures afin de sécuriser le périmètre où un automobiliste a foncé dans une foule, faisant au moins onze morts et plusieurs blessés.

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En entrevue à LCN, l’ex-enquêteur du Service de police de la Ville de Québec, Roger Ferland, explique que pour les policiers, une telle intervention nécessite dès les premiers instants de s’attarder sur le motif qui a poussé cet individu à agir de la sorte.

«Très vite, après avoir localisé cette scène-là, tu dois commencer à travailler sur la motivation de ce gars-là. Est-ce qu’il est tout seul? Est-ce que ça va continuer? Est-ce que la scène est circonscrite et tout est fini? Il y a beaucoup de travail d’enquête qui s’amorce», mentionne-t-il.

Au cours de la nuit, la police de Vancouver a ainsi pu confirmer qu’il ne s’agissait pas d’un acte terroriste et que le suspect aurait agi seul.

«Les policiers ont enquêté sûrement toute la nuit là-dessus, avance M. Ferland. Ils ont réussi à découvrir que cette personne-là a agi seule. Ils ont sûrement dû bien cerner sa motivation. Pour ce faire, ils ont sûrement dû regarder les actions dans son cellulaire qu’il a fait avant. Quelles communications a-t-il faites?»

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«Ils sont sûrement allés perquisitionner chez lui pour découvrir s’il y a d’autres traces et d’autres indices, ajoute-t-il. Ils ont dû orchestrer toutes les étapes d’enquête pour démontrer que c’était une scène qui était terminée dans cette action-là.»

Le travail des policiers est cependant loin d’être terminé.

«Ils vont faire des prélèvements de traces d’indices parce qu’on en a besoin [...] à la cour, soutient l’ex-enquêteur. Également, il faut analyser ce périmètre et cette scène pour se dire, demain matin, qu’est-ce qu’on fait en prévention maintenant dans les prochaines actions?»

«Est-ce qu’on est capable de penser dans les activités comme ça, qui sont publiques, de contraindre un peu la liberté des gens pour offrir une protection et de la sécurité aux gens? continue-t-il. C’est toujours cet enjeu-là qui est à considérer dans l’organisation des foules.»

Ce genre de précaution devra plus souvent être considéré, selon M. Ferland.

«Je ne pense pas que ces événements vont nécessairement s’arrêter en ce moment, estime-t-il. Il y a de plus en plus de gens qui sont tendus, qui ne savent pas où se retrouver. Je sais qu’ils ont besoin d’aide, mais à court terme il va falloir qu’on protège nos lieux, nos sites et les citoyens qui seront là.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus

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