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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

La version de Trump attendue

Le comité d’enquête sur l’assaut contre le Capitole vient de sommer l’ancien président à comparaître

L’ex-président américain Donald Trump en février dernier lors d’une conférence à Orlando.
L’ex-président américain Donald Trump en février dernier lors d’une conférence à Orlando. Photo d’archives
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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2022-10-13T20:05:47Z
2022-10-14T03:01:10Z
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L’ancien président américain Donald Trump a été cité à comparaître devant la commission enquêtant sur son rôle dans l’assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021, un revirement inattendu au dernier jour des audiences avant les élections de mi-mandat.

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Donald Trump « est LA personne au centre de l’histoire de ce qui s’est passé le 6 janvier. Nous voulons donc l’entendre », a déclaré le président du comité, Bennie Thompson.

La commission doit « faire tout ce qu’elle peut pour raconter l’histoire la plus complète possible et fournir des recommandations afin d’aider à garantir que rien de semblable au 6 janvier ne se reproduise à l’avenir », a poursuivi l’élu démocrate lors des audiences jeudi.

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  • La carte blanche Foisy - Bureau diffusée chaque jour en direct 8 h 05 via QUB radio :

Ce jour-là, des partisans de Donald Trump avaient pris d’assaut le siège de la démocratie américaine pour essayer d’empêcher les élus de certifier la victoire de son rival démocrate, Joe Biden. 

Des partisans de Trump au cœur de l’assaut entre les murs du Capitole à Washington D.C.
Des partisans de Trump au cœur de l’assaut entre les murs du Capitole à Washington D.C. Photo d’archives

Sans dire s’il comptait se plier à l’assignation à comparaître, Trump s’est demandé pourquoi les élus ne l’avaient pas convoqué « il y a des mois ». 

« Pourquoi ont-ils attendu jusqu’à la toute fin, jusqu’aux derniers moments de leur dernière réunion ? Parce que la commission est un FIASCO total qui n’a servi qu’à diviser davantage notre pays », a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social.

Onde de choc

Cette citation à comparaître, qui est rare sans être sans précédent, a créé une onde de choc dans le monde politique américain, selon le politologue Rafael Jacob. 

« C’est très habile politiquement, parce qu’il finisse par comparaître ou non, on va en parler beaucoup », précise le chercheur à la chaire Raoul-Dandurand.

En effet, M. Jacob affirme qu’il n’y a aucune assurance que l’ex-président se retrouve un jour devant le comité.

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« Mais il peut être tellement impulsif que c’est difficile de le garantir d’un côté ou de l’autre. Je crois que son entourage va tout faire pour qu’il n’y aille pas », affirme-t-il.

Gagnant en avance

Avant son annonce-choc, la commission a démontré que l’ex-président avait prévu bien à l’avance de se déclarer victorieux à l’élection présidentielle de 2020.

« Son intention était claire, ignorer l’État de droit et rester au pouvoir », a martelé le républicain Adam Kinzinger.

Sur des images obtenues par le comité, on peut entendre Roger Stone, allié de l’ex-président républicain, dire qu’il n’en a que faire du vote.

« Que le vote aille se faire foutre, allons directement à la violence », a-t-il lancé. M. Stone a contesté l’authenticité des vidéos, affirmant qu’elles avaient été manipulées.

Des textos inédits des Services secrets américains ont montré que la police d’élite savait que des groupes extrémistes planifiaient, des semaines plus tôt, envoyer des forces violentes à Washington.

Un conseiller en communication de Trump s’était durant la même période vanté d’avoir « mis la base en marche » et avait partagé une page web pro-Trump contenant des centaines de commentaires menaçant de tuer des élus, selon d’autres messages dont le comité a obtenu copie. 

– Avec l’AFP


►Le rapport d’enquête doit être rendu public d’ici la fin de l’année, mais probablement pas avant les élections de mi-mandat, qui détermineront quel parti va contrôler le Congrès d’ici l’élection présidentielle de 2024.

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