Arrestation du présumé meurtrier de Mercier: le suspect aurait volé la voiture de la victime

Après une cavale de trois jours, l’homme de 66 ans soupçonné d'avoir poignardé à mort sa voisine à Mercier et de s'être enfui avec sa voiture a été retrouvé mardi après-midi par les policiers.

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Normand Ladouceur, un homme à première vue sans histoire, était recherché aux quatre coins de la province depuis samedi pour le meurtre sordide de sa voisine, Thérèse Desbiens, 77 ans. Le père de famille a été épinglé alors qu’il se trouvait dans le Ford Focus rouge de la victime dans le stationnement d’un IGA de Sorel-Tracy, à une centaine de kilomètres de la scène de crime. Ladouceur a été reconnu par un passant, qui a immédiatement appelé le 911. 

Il a été amené au poste de la Sûreté du Québec, où il sera interrogé par les enquêteurs des crimes contre la personne. Des accusations de meurtre devraient être déposées contre lui mercredi, au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. 

Étonnamment, ce sont les démarches de la famille du suspect qui ont permis la découverte du corps de la victime. 

En effet, inquiet d’être sans nouvelles de son père avec qui il fait régulièrement des appels vidéo, le fils de Normand Ladouceur a demandé à un autre membre de sa famille de se rendre à sa résidence de la rue Bourcier, à Mercier, samedi matin.

Puisqu'il semblait absent, la personne a demandé de l’aide au concierge. 

«Il m’a dit qu’il s’inquiétait pour ce résident, que c’était inhabituel pour lui de ne pas donner de nouvelles, alors avec l’accord du propriétaire, j’ai ouvert la porte», raconte celui qui a la charge de l’entretien de l’immeuble résidentiel. 

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Son amie Thérèse

En questionnant les résidents, tout le monde a eu le réflexe de suggérer d’aller demander à Thérèse Desbiens, sa voisine et amie, si elle avait eu des nouvelles. 

«Normand rendait souvent service à Thérèse, raconte un résident qui préfère demeurer anonyme. Il était un peu comme son chauffeur, il la conduisait à ses commissions, chez le coiffeur, et il pouvait en échange emprunter sa voiture vu qu’il n’en avait pas.» 

Mais en cognant chez M^me Desbiens, le concierge s’est une fois de plus buté à une porte close. 

«J’ai donc ouvert la porte pour voir si elle était correcte et je l’ai vue couchée au sol. Je savais qu’elle était morte. J’ai tout de suite fermé la porte et appelé le 911», raconte le concierge. 

Selon nos informations, Thérèse Desbiens aurait été poignardée à mort dans son logement du premier étage. Rapidement, les indices ont pointé vers son voisin, Normand Ladouceur. Le motif du crime demeure inconnu. 

L'immeuble à logements où s'est joué le drame étant principalement occupé par des aînés, l’ambiance qui y régnait était particulièrement tendue lors du passage du Journal. La plupart des résidents étaient inquiets et sous le choc, eux qui ont l’habitude de vivre dans un secteur paisible.