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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Arme à feu dans un vidéoclip: même masqué, un rappeur est retrouvé

Léo Barthelmy est accusé en lien avec l’arme à feu véritable qu’il exhiberait dans un vidéoclip amateur

Dans un vidéoclip de rap amateur, on aperçoit une personne identifiée comme étant Léo Barthelmy, que l'on voit exhiber une arme à feu véritable, selon la police.
Dans un vidéoclip de rap amateur, on aperçoit une personne identifiée comme étant Léo Barthelmy, que l'on voit exhiber une arme à feu véritable, selon la police. Capture d'écran
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-05-18T04:00:00Z
2024-05-18T16:09:50Z
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Un rappeur amateur montréalais qui se serait exhibé avec une vraie arme à feu dans un vidéoclip a appris à ses dépens que de porter un masque chirurgical ne suffisait pas pour cacher son identité.

• À lire aussi: Coupables de s’être exhibés armés dans un vidéoclip

• À lire aussi: Sept ans de détention pour s’être improvisé trafiquant d’armes à feu à 18 ans

«Avec nous, si t’as pas de cran, on fait des choses méchants [sic]», peut-on entendre dans un vidéoclip de rap disponible sur internet, où Léo Barthelmy semble tenir dans ses mains une arme à feu.

Or, ce ne sont pas les paroles de la chanson, mais l’arme exhibée, même si l’image était brouillée, qui a attiré l’attention des forces de l’ordre.

Et à la suite d’une enquête policière, il se serait avéré qu’il s’agissait soit d’un Polymer 80 ou d’un Glock 22, deux modèles de pistolet automatique. Et même si l’individu se présentait sous le surnom «Smoky» et qu’il portait un masque cachant son visage, contrairement à ses autres acolytes, les policiers ont pu l’identifier.

Capture d'écran
Capture d'écran

Gang de Rivière-des-Prairies

Il n’en fallait pas plus pour que Barthelmy, un résident de Saint-Hyacinthe âgé de 20 ans, se fasse passer les menottes. Accusé de possession illégale d’arme à feu, Barthelmy était de retour au palais de justice de Montréal cette semaine, afin de fixer une date de procès. Par la voix de son avocat Me Michael Morena, il a plutôt demandé de reporter la cause à dans deux semaines pour faire le point sur le dossier.

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Un autre accusé arrêté en lien avec le vidéoclip de rap, Kensley Nazer, reviendra pour sa part à la cour en juin, pour la suite des procédures. Le jeune de 22 ans est défendu par Me Sabrina Lapolla.

Selon nos informations, les accusés s’associent au gang de rue «4th street Runnaz», principalement actif dans le secteur Rivière-des-Prairies. Ce gang est sous la mire des policiers en raison de fusillades survenues dans la métropole, ainsi que pour un conflit avec une bande rivale.

Barthelmy est présentement en attente d’un procès en Ontario pour proxénétisme d’une mineure ainsi que pour des menaces de mort alléguées.

Ni les premiers ni les seuls

Barthelmy et Nazer, qui risquent le pénitencier s’ils sont déclarés coupables au terme de leur procès, ne sont toutefois pas les premiers rappeurs amateurs à se faire arrêter en lien avec des armes à feu exhibées dans leurs vidéoclips.

En 2022, Yahya Mouhime avait écopé d’un peu plus de trois années d’incarcération pour avoir eu en sa possession des pistolets volés dans un clip vidéo. Ses acolytes Kylel Devon Vilmond, Jemsley Olivier Printemps Sanon et Wiliam Tshidibumvu, tous dans la vingtaine, avaient également reconnu leur culpabilité dans cette affaire.

L’année suivante, c’était au tour du rappeur amateur Bradley Mathurin de se faire condamner, notamment pour s’être exhibé avec une véritable arme à feu dans un vidéoclip.

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