Après les inondations de «Debby», la guerre aux monticules de déchets se poursuit dans plusieurs villes
Des municipalités prennent les grands moyens pour nettoyer les rues

Laurent Lavoie
Les énormes monticules de déchets engendrés par les récentes crues dans plusieurs villes du Québec rapetissent tranquillement pendant que les villes et les citoyens tentent désespérément de réparer les pots cassés.
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«Le ménage se fait partout. Notre balai mécanique passe 16 heures par jour, dans toutes les rues qui ont été atteintes. [...] La ville se porte très très bien», se réjouit Yvon Deshaies, maire de Louiseville.

Comme rapporté par Le Journal cette semaine, des citoyens exaspérés estimant être laissés à eux-mêmes doivent se débarrasser d’importantes quantités de meubles et de débris, qu’ils laissent à la rue, après avoir été submergés d’eau.
Les administrations locales ont tenté de mettre les bouchées doubles.
Dans le cas Louiseville, on compte entre autres sur des employés municipaux d’autres villes et des bénévoles pour donner un coup de main.
«Je suis très satisfait de toute mon équipe. Les gens méritent tous des médailles d’or», illustre le maire Deshaies.

Le travail doit néanmoins se poursuivre dans les prochains jours comme d’autres résidences doivent être vidées ce week-end.
Cas par cas
Vendredi, un survol du Journal auprès de diverses villes démontre que plusieurs mesures sont prévues pour aider la population.
À Lanoraie, les débris étaient récoltés pour une troisième journée consécutive, vendredi.
Albert Naud a dû se départir de bibliothèques, de planchers flottants et «12 pouces de gyproc à la grandeur de la maison», après un refoulement d’égout et l’infiltration de la pluie.

«La municipalité est venue ramasser ça avec un brio exceptionnel, assure l’homme de 77 ans. On est un petit village tissé assez serré, donc tout le monde est capable de mettre la main à la pâte.»

Dans le grand Montréal, une collecte spéciale doit être déployée à partir du 20 août du côté de Longueuil.
«Les articles endommagés par les inondations pourront être ramassés, mentionne-t-on dans un courriel. À noter que les matériaux de construction ne pourront pas être collectés à ce moment.»
Salaberry-de-Valleyfield a pour sa part notamment étendu les horaires de l’écocentre. Déchets et encombrants devaient être ramassés jeudi.
«Nous allons voir, selon la portion de territoire qui aura été collectée après le week-end, si des mesures additionnelles devront être mises en place», a écrit par courriel Anne-Marie Lefebvre, directrice du Service des communications et des relations publiques.
Sortez (encore) le parapluie
La pluie n’a toutefois pas dit son dernier mot.
De samedi à lundi, jusqu’à 60 mm pourraient s’abattre sur un corridor s’étalant de l’Outaouais jusqu’au Lac-Saint-Jean, en incluant les Hautes-Laurentides et la Haute-Mauricie, rapporte la météorologue Michèle Fleury, d’Environnement Canada.
De 20 à 30 mm sont attendus entre Montréal et Québec, de dimanche soir à lundi.
À noter que le Québec n’est plus dans la mire l’ouragan Ernesto, indique Mme Fleury.
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