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L'article provient de TVA Sports
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Après avoir perdu deux mères, Matthew Schaefer a continué de penser aux autres

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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-06-05T23:00:00Z
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BUFFALO – Matthew Schaefer sera probablement le premier joueur appelé au Peacock Theatre de Los Angeles lorsque les Islanders de New York se prononceront le 27 juin. Au repêchage des êtres humains, il serait premier aussi.

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Sa tragédie effroyable, il l’a maintenant racontée à maintes reprises. Schaefer a perdu deux figures maternelles en l’espace de trois mois, ce qui a laissé dans son entourage un vide immesurable. Après le suicide de sa mère de pension, Emily Matheson, sa mère biologique, Jennifer, a succombé au cancer du sein.

Mais ce que vous ne saviez peut-être pas, c’est qu’au beau milieu de cette épreuve déchirante, le premier réflexe de ce jeune homme avec le cœur en mille morceaux a été de continuer à penser aux autres. Schaefer s’est fait un point d’honneur de rester auprès de sa famille de pension pour les appuyer à travers le drame, même s’il en traversait, lui, un deuxième.

Il était là, toute la saison, pour soutenir son père de pension, Ryan, et sa sœur de pension, Emily. Même lorsque cette saison a pris fin avec une blessure à une clavicule subie avec l’équipe canadienne lors du Championnat mondial junior.

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«C’était dur, confie Schaefer dans un corridor du Marriott Harborcenter à Buffalo, à un jet de pierre des installations déployées pour les tests physiques. Je voulais les aider du mieux que je pouvais. Je ne savais pas que j’allais moi-même vivre ce genre de deuil avec ma propre mère quelques mois plus tard.

«Pour moi, ils font partie de la famille. Peu importe ce qui arrive, je sais qu’ils seront là pour moi.»

Pour Schaefer, il était naturel de se blottir contre les gens qui comprenaient sa peine.

Un sourire à toute épreuve 

En le voyant interagir avec les employés de l’aréna et le personnel de la LNH avec pure bonhomie, on en vient à se demander de quoi est fait le jeune homme.

N’importe quel garçon ayant perdu deux mères en si peu de temps aurait pu se refermer comme une huître et s’isoler, le temps de décanter le trop-plein d’émotions.

«Quand tu fais face à ce genre de tragédie, tu deviens plus fort, philosophe-t-il. Tu te réjouis du fait qu’elles ne souffrent plus et tu chéris tes plus beaux souvenirs avec elles. Tu vois parfois des individus cultiver de la colère, et ce n’est pas sain.

«Tu dois être heureux chaque jour. Tu ne sais jamais ce que les gens traversent, alors tu dois trouver le moyen d’être heureux. Il y a des gens dans les hôpitaux qui ne savent pas s’ils vivront un autre jour et ils ont les sourires les plus radieux, des sourires plus larges que d’autres qui jouissent de la santé.

«Alors, tout ce qu’il te reste à faire, c’est d’être heureux et de travailler le plus fort possible chaque jour.»

Les prochains mois et les prochaines années permettront à Schaefer de dévoiler son talent immense sur la grande scène. La projection dans son cas est fort simple: défenseur de concession.

Même s’il se retrouve au sommet de la LNH, la famille de pension ne sera néanmoins jamais trop loin. Ou peut-être devrait-on écrire famille, tout court.

«Juste l’autre jour, je les ai vus, ils se sont déplacés pour me voir. C’est ma famille, pour toujours.»

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