Antonine Maillet fait la fête au vieux français dans la fable du roi Ovide XIX
Le roi Ovide XIX


Marie-France Bornais
Le roi Ovide XIX raconte une histoire extraordinaire, et Antonine Maillet ne s’est pas privée pour émailler le texte de mots extraordinaires, qui viennent de très loin.

Les titres des chapitres rappellent Rabelais, un auteur qui lui est cher, et on retrouve des mots comme calouetter, apparence que, jarnigoine, ébarouis, gorgoton.
L’écrivaine ne veut pas que ces mots se perdent... mais comment faire pour les garder en vie?
«Beaux mots riches, qui ont duré longtemps. Tous ces mots étaient couramment employés en Acadie. Pour les garder vivants, il faut les utiliser. Les écrivains doivent les connaître et les employer dans leurs œuvres. Si on ne les utilise pas, c’est un manque dans notre vocabulaire.»
Message aux jeunes écrivains
Antonine Maillet a d’ailleurs un message important à passer à la jeune génération d’écrivains francophones. «Foncez! Osez! J’aimerais dire à la jeune génération d’écrivains francophones qu’elle est privilégiée.»
«Toutes les langues ne sont pas devenues des langues qui passent à l’histoire. Le français est une de ces langues privilégiées qui dépassent le quotidien pour créer de la beauté. Les politiciens s’en servent pour convaincre, les écrivains pour embellir le monde.»
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