Anne-Élisabeth Bossé: en vedette dans «Menteuse»
La comédie «Menteuse», d’Émile Gaudreault, est actuellement à l’affiche.
Victor-Léon Cardinal
Après lui avoir donné vie il y a six ans dans le film Menteur, Anne-Élisabeth voit son personnage de Virginie devenir la tête d’affiche de Menteuse. La comédienne nous parle de son expérience dans cette comédie et nous donne de ses nouvelles.
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Dans Menteuse, Anne-Élisabeth renoue avec son personnage de Virginie, une femme qui, par désir de plaire, ment compulsivement, au grand dam de son conjoint, Phil (Antoine Bertrand), qui craint de voir à nouveau leur monde basculer dans le mensonge. «Virginie, je l’avais effleurée du bout des doigts il y a quelques années dans Menteur. J’étais donc très heureuse d’avoir la chance d’aller au cœur de ce personnage. De plus, j’étais entourée dans cette aventure d’une distribution formidable, au sein de laquelle tout le monde a droit à son moment magique.»
Un désir de plaire
Contrairement au personnage de Simon dans Menteur, qui était incarné par Louis-José Houde et qui mentait pour se rendre intéressant, Virginie ment plutôt pour ne pas déplaire aux autres. «Virginie, c’est un peu moi qui veux plaire à l’extrême. À la base, elle est lumineuse, empathique et elle a vraiment bon cœur. Elle a toutefois tendance à se mettre dans la peau des autres et, pour ne pas les heurter, elle en vient hélas à nuire à leur bonheur.» C’est ainsi qu’à force de mentir, Virginie se trouvera propulsée malgré elle dans d’autres univers, où ses mensonges deviendront des réalités.
Vite sur ses patins
Par ailleurs, Anne-Élisabeth Bossé nous confirme qu’elle sera de retour au cinéma en 2026, dans le film Les Furies, décrit comme étant la première comédie sportive québécoise au féminin. «L’histoire de ce film se déroule à Waterloo. Alors qu’il est annoncé que l’aréna de la ville sera dédié aux activités masculines, une joueuse de hockey impulsive et une octogénaire déterminée décident de résister en fondant une ligue féminine de roller-derby. Dans les derniers mois, j’ai appris à me tenir debout sur des patins. Il s’agissait vraiment d’un tournage très physique. Dans ce film, on me verra incarner Cassandra, une femme marquée par une commotion cérébrale vécue dans sa jeunesse, qui est légèrement décalée. Celle-ci est la sœur du personnage de Gabrielle Côté, qui, en plus d’être l’actrice principale, est l’instigatrice et la scénariste de ce film. J’ai développé plein de belles amitiés sur ce plateau.» Notons que la distribution du film est aussi composée de Debbie Lynch-White, Nathalie Doummar, Juliette Gosselin, France Castel et bien d’autres.
Une porte ouverte pour Indéfendable
La comédienne laisse également la porte ouverte à l’idée de reprendre son rôle de Marie-Anne dans la quotidienne Indéfendable, qui sera de retour pour une quatrième saison à compter du lundi 8 septembre 19 h, à TVA. Rappelons qu’après avoir changé de métier pour devenir procureure de la couronne, l’ancienne criminaliste avait décidé de quitter le Québec pour aller faire une maîtrise en droit humanitaire à Marseille, en France. «Je n’ai pas eu de signe de l’équipe d’Indéfendable depuis mon départ. Toutefois, si un retour de Marie-Anne se présente, je vais le prendre.» D’ici là, la comédienne aspire à tourner à l’automne une deuxième saison de la comédie Gâtées pourries, à venir sur Crave en 2026.
Un été sans tournages
Sur le plan personnel, l’artiste se réjouit d’avoir exceptionnellement un été sans tournages. «Pour les vacances, je vais visiter Toronto avec mon chum. Nous en profiterons pour aller voir un match de baseball des Blue Jays et essayer de bons restaurants», confie-t-elle. Rappelons en terminant qu’Anne-Élisabeth Bossé partage sa vie depuis près d’un an avec Francis Oligny, qui n’évolue pas dans le milieu artistique.
Quand mentir sème rires et chaos
Six ans après la sortie de son film Menteur, qui mettait en scène un menteur compulsif qui voyait ses mensonges devenir des réalités, le réalisateur Émile Gaudreault récidive avec Menteuse. Rencontres avec les acteurs de la comédie de l’été.

«Je voyais Louis-José dans cette suite.» — Émile Gaudreault
C’est par un heureux concours de circonstances qu’Émile Gaudreault a eu, il y a quelques années, l’idée du film Menteuse. «À l’époque du tournage de Menteur, nous ne savions pas comment conclure notre film. Nous avons donc fait venir Anne-Élisabeth Bossé afin de tourner une scène finale avec elle. Cette scène ouvrait finalement la porte à Menteuse, qui met en scène son personnage de Virginie.»
Le réalisateur admet toutefois qu’il pensait donner à Simon, le personnage central de Menteur, incarné par Louis-José Houde, une place importante dans Menteuse. «Je voyais Louis-José dans cette suite. Toutefois, dès le début du projet, il m’a contacté pour me dire qu’il faisait une pause du cinéma afin de se consacrer entièrement à ses spectacles. À partir de ce moment, nous avons vraiment concentré notre scénario sur le personnage de Virginie. Le nom de Simon est mentionné dans le film. On apprend cependant que, suite aux événements de Menteur, ce dernier est parti s’exiler dans une caverne en Inde.»
Pour l’instant, Émile Gaudreault songe déjà à replonger à court terme dans l’univers singulier de Menteuse. «La porte est ouverte pour une suite. Cet univers où des menteurs compulsifs voient leurs mensonges devenir des réalités est riche. Ça pourrait être drôle que cette situation arrive à un adolescent de 14 ans qui ment par manque de confiance. Ce contexte me permettrait aussi de ramener des personnages des deux films précédents. Ce film s’intitulerait Jeune menteur. Si tout se passe bien, ce projet pourrait voir le jour dans quatre ou cinq ans.»

«C’est essoufflant de drôleries.» — Antoine Bertrand
C’est avec le plus grand des bonheurs qu’Antoine Bertrand renoue dans Menteuse avec son personnage de Phil. Après avoir vu sa vie devenir un enfer dans Menteur lorsque les mensonges de son frère Simon sont devenus des réalités, Phil redoute de revivre la même expérience, alors qu’il constate que sa blonde, Virginie, est incapable de ne pas mentir. «Phil est un peu comme le spectateur du film. Il ne sait jamais quel mensonge fera basculer son monde. Dès que ça arrive, sa vie s’écroule. Dans Menteuse, on le verra adopter une attitude de drama queen et se transformer en ado retardé. C’est vraiment un beau cadeau de jouer ça.»
L’acteur lève aussi son chapeau à ses partenaires de jeu. «Tout le monde a vraiment fait sa job à la perfection. Catherine Chabot et Monika Pilon sont tellement drôles dans leurs rôles. De plus, les légendes de la comédie Luc Senay, Véronique Le Flaguais, Pierrette Robitaille et Rémy Girard sont toujours aussi surprenants. C’est essoufflant de drôleries.»
À la télévision, Antoine Bertrand se prépare à reprendre dans une semaine les tournages de la quatrième saison de STAT, qui sera de retour à Radio-Canada en format hebdomadaire à l’automne. «Avec tout ce qui est arrivé à la fin de la dernière saison, j’ai confiance que mon personnage de Raphaël Saint-Vincent, qui est le relationniste de l’hôpital, aura du pain sur la planche.» Rappelons que l’acteur sera aussi cette année de la distribution de la 50e édition du Bye Bye, qui sera diffusé le 31 décembre à Radio-Canada.

«J’ai vraiment pu m’éclater.» — Catherine Chabot
De son côté, Catherine Chabot y retrouve son personnage de Chloé, qui accompagnera Virginie dans ses mésaventures. «J’ai eu un plaisir fou à replonger dans cet univers. Après avoir connu Chloé amoureuse de Simon dans Menteur, on la retrouvera cette fois woke et cocaïnomane. J’ai vraiment pu m’éclater. C’était du bonbon de faire ça!»
Par ailleurs, après avoir prêté ses traits à la sergente et technicienne en explosifs de la police nationale Véronique Valiquette dans la série Dernière seconde, disponible sur illico+, la comédienne espère une suite à ce beau projet. «Ce rôle a été majeur dans ma carrière. Par ailleurs, on pourra me revoir au cinéma, plus tard cette année, dans le film Folichonneries, du réalisateur Éric K. Boulianne.»

«C’était formidable de jouer plusieurs personnages.» — Pierrette Robitaille
Dans Menteuse, Pierrette Robitaille donne vie à Louison, la mère des personnages de Virginie et Julie, jouées par Anne-Élisabeth Bossé et Monika Pilon. «Louison est un peu naïve, car elle croit tout ce que sa fille menteuse lui raconte. On la découvre alors qu’elle est encore déprimée de la rupture qu’elle a vécue, des années auparavant, avec son mari, Serge (Rémy Girard), qui a refait sa vie avec une plus jeune qu’elle. À travers les différents mensonges de sa fille, on la verra révoltée, flamboyante, écrasée et forte. C’était formidable de jouer ainsi plusieurs personnages à la fois. De plus, c’était un bonheur de retrouver Rémy Girard, avec qui j’ai souvent joué par le passé.»
Par ailleurs, l’actrice sera de retour au Théâtre du Rideau Vert en mai 2026, où elle partagera la scène avec Muriel Dutil dans la touchante pièce Parachute libre. «On me verra jouer Alice, une femme malcommode et désagréable qui développera une relation amour-haine avec Marilyn, sa colocataire de chambre, qui est toujours joviale et positive. Il s’agit d’un rôle extraordinaire que je ne pouvais pas refuser.» Sur le plan personnel, Pierrette Robitaille profite pleinement de son été pour passer du bon temps avec son conjoint, Normand. «Ça fait maintenant 15 ans que nous sommes ensemble», souligne-t-elle.

«C’était comme du gâteau.» — Luc Senay
Luc Senay se réjouit d’être de retour dans la peau de Georges dans Menteuse. Rappelons que ce dernier est le père de Phil (Antoine Bertrand), qui forme un duo d’enfer avec sa femme, Claire, jouée par Véronique Le Flaguais. «C’était comme du gâteau pour nous. Chacune de nos apparitions, à Véronique et moi, s’apparente à des numéros comiques. À un moment donné, on se prenait vraiment pour Ti-Gus et Ti-Mousse.» L’acteur souligne qu’il a été à l’écoute de sa partenaire de jeu. «Lors des tournages, je ressentais que Véronique avait encore un fond de tristesse en elle, en lien avec le décès de son conjoint, Michel Côté. Je lui ai donc donné beaucoup d’affection et de chaleur. Je crois vraiment que de jouer dans cette comédie lui a fait du bien», souligne l’artiste, qui tournera cet été dans la sixième saison de L’œil du cyclone, à venir à Radio-Canada.