Dominique Anglade: la «pédale au fond» jusqu’aux élections

SAINT-LAMBERT | Malmenée dans les sondages, la cheffe libérale Dominique Anglade ne s’accorde pas de répit à la veille de l’ultime débat des chefs demain, contrairement à ses adversaires.

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Tandis que les autres chefs se reposent ou consacrent la journée à se préparer, Dominique Anglade a procédé mercredi matin à l’annonce d’engagements concernant les personnes handicapées ou vivant sous le spectre de l’autisme.  

En après-midi, elle participera à une table éditoriale avec le quotidien Montreal Gazette, avant de se rendre dans les studios du 98,5 FM pour une entrevue avec l’animateur Patrick Lagacé.  

Questionnée sur cet horaire plus chargé que celui de ses adversaires, la cheffe libérale en a profité pour envoyer un «jab» au chef caquiste. «On ne mène pas une campagne camomille, on va le dire comme ça», a lancé Dominique Anglade, en référence à un texte du quotidien La Presse qui avait qualifié ainsi la campagne de François Legault.  

Dans un échange en anglais, M^me Anglade a assuré qu’elle entendait pour sa part garder «la pédale au fond» (‘‘full steam’’) jusqu’au 3 octobre. 

Il faut dire que le PLQ, comme tous les partis d’opposition, est loin derrière le meneur. Un nouveau sondage de la firme Segma Recherche affirmait mercredi que le PLQ récolte la faveur de seulement 14% des électeurs. La CAQ, elle, est confortablement installée en tête avec 40% des intentions de vote.   

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Énergie 

Depuis quelques jours, la cheffe libérale multiplie les efforts pour démontrer l’énergie qu’elle entend injecter à sa campagne électorale. Hier, elle s’est présentée sans notes pour son discours devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.  

Sur scène, la cheffe libérale a semblé très à l’aise lors de cette allocution de quelques minutes devant les gens d’affaires. Le public a alors eu l’occasion de voir «la vraie Dominique», assure-t-elle.  

C’est cette «Dominique» qu’elle souhaite faire voir aux Québécois lors du débat des chefs de Radio-Canada, demain soir.  

«Vous voyez cette Dominique, le niveau d’énergie que nous avons, j’aimerais le voir écrit aussi, j’aimerais le voir dans les journaux. J’aimerais voir ce niveau d’énergie que nous mettons dans la campagne reflété dans les médias. C’est quelque chose que je souhaite», a-t-elle déclaré lors d’un échange avec un journaliste en anglais.  

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Préparation au débat

Malgré les activités à son horaire aujourd’hui, la préparation au débat se poursuit, assure son équipe.  

La cheffe libérale a participé à une préparation de deux heures, hier, où l’équipe a visionné les moments forts du Face-à-Face de TVA, en plus de réviser les thèmes du débat à venir.  

Aujourd’hui, M^me Anglade participera à une simulation du débat, tandis que la journée de demain sera consacrée à du repos puis un survol des attaques à prévoir et des idées à communiquer.  

Réforme du mode de scrutin

Dominique Anglade a également été questionnée, mercredi, sur sa volonté d’ouvrir un débat sur une réforme du mode de scrutin, si elle est portée au pouvoir le 3 octobre prochain.  

La cheffe libérale s’engage à discuter de l’enjeu, sans pour autant promettre d’y apporter une solution, comme d’inclure une part de vote proportionnel. «Effectivement, il y a des distorsions qui méritent d’être revues. Mais cette conversation-là, on va l’avoir ensemble», plaide-t-elle.  

Sous le gouvernement Couillard, le PLQ alors au pouvoir avait rejeté l’idée d’une réforme du mode de scrutin. La CAQ et les autres partis d’opposition s’y étaient engagés, mais le gouvernement Legault a finalement abandonné sa réforme.  

«Ma réflexion a cheminé», a reconnu Dominique Anglade, qui était ministre sous le gouvernement Couillard.  

Radio-Canada rapportait pourtant mercredi que le PLQ se montrait encore fermé à une réforme la semaine dernière. Dans une réponse écrite au Mouvement démocratie nouvelle, le parti rappelait qu’il n’est «pas favorable» à une telle démarche.  

Dominique Anglade affirme que la réponse portait sur «un mode de scrutin spécifique». Elle ajoute: «Le rôle d’un leader dans une formation politique, c’est de reconnaître une situation et de se dire: hey, est-ce qu’on est capables d’avoir cette conversation-là et d’être ouverts par rapport à cette conversation-là?»