Les souverainistes reviennent vers le PQ

Elsie Lefebvre
Lors du débat de TVA, la bonne performance des chefs d’une nouvelle génération est venue surprendre le premier ministre sortant.
Les jeunes leaders en sont à leur première campagne alors que François Legault a été élu pour la première fois en 1998. Ils sont arrivés fougueux, bien préparés. Legault, amorphe, sans projet à proposer et contrarié.
Gabriel Nadeau-Dubois a offert un solide match, mais on s’y attendait, comme Éric Duhaime.
- Écoutez l'édito d’Elsie Lefebvre à l'émission de Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 10 h 32 via QUB radio :
Remarquable PSPP
Mais un chef a surpris plus que les autres : Paul St-Pierre-Plamondon. Méconnu, il a fait une excellente performance. Avec une approche et un ton constructifs, il a su se faire connaître positivement.
Devant le raz-de-marée caquiste qui se dessine et la mauvaise campagne que mène Legault, plusieurs ex-péquistes souverainistes reviennent à la maison. Le mouvement est lent, mais constant.
En 2018, ces électeurs qui par le passé rêvaient à la souveraineté du Québec tout en construisant un Québec de centre gauche, n’en pouvaient plus des libéraux de Charest-Couillard et ont trouvé en Legault celui qui allait mettre un terme à ce règne libéral de corruption et d’austérité.
- Ne ratez pas l'émission de Richard Martineau, tous les jours 8 h 30, en direct ou en balado sur QUB radio :
PLQ au tapis
Maintenant que les libéraux sont au tapis, pourquoi ne pas revenir aux convictions ? Le rêve d’autrefois, défendu avec modernité par PSPP, est toujours vivant. Par sa belle campagne, PSPP leur donne des raisons nobles de revenir au PQ, la tête haute.
Qui d’autres que le PQ défend vraiment l’indépendance et le projet d’une nation progressiste francophone forte en Amérique ? Qui d’autre que le PQ peut pousser la CAQ à se battre face à Ottawa ? QS à rester souverainiste ?
Nouveau cycle politique
Soyons clairs, la CAQ va remporter ces élections. Ce que cette élection nous annonce toutefois est un deuxième mandat difficile pour François Legault.
Dans un nouveau cycle politique qui s’amène, n’est-il pas pertinent que l’option souverainiste soit encore à l’ordre du jour des débats de l’Assemblée nationale ? Je réponds oui.