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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Alose savoureuse: ne manquez pas le meilleur de la pêche

Aux dires du spécialiste Serge Pitre, les deux prochaines semaines s’annoncent fort prometteuses et productives pour l’alose savoureuse.
Aux dires du spécialiste Serge Pitre, les deux prochaines semaines s’annoncent fort prometteuses et productives pour l’alose savoureuse. Photo fournie par Patrick Campeau
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Photo portrait de Patrick Campeau

Patrick Campeau

2024-05-25T04:00:00Z
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Le plus grand représentant de la famille des harengs est de retour pour sa saison des amours.

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Ces poissons, à la bouche délicate et aux grosses écailles, sont reconnus pour être de farouches combattants. Provenant directement des eaux salées de l’Atlantique, on les retrouvera entre autres à l’île des Moulins ainsi qu’au pied des barrages de Carillon et Pie-IX.

Un connaisseur

Serge Pitre, 60 ans, cible cette espèce depuis 47 ans. Selon cet expert, en temps normal, ce sont des éclaireurs âgés de 4 à 5 ans qui arrivent en premier.

« Les températures élevées d’avril ont forcé le début de la migration un peu plus tôt au printemps. Normalement, en début de saison, les résultats varient considérablement au niveau du nombre de captures. Cette année, il y a beaucoup plus de mâles qu’à l’habitude, surtout des petits spécimens qui sont arrivés depuis le 11 mai. Ça augure vraiment bien et selon moi, les deux prochaines semaines seront très productives », précise M. Pitre.

À la dérive

La centrale hydroélectrique de la Rivière‐des‐Prairies est l’un des endroits les plus fréquentés par ces visiteurs annuels. Les aloses, en bandes de 20 à 40, suivent les lignes de courant où le débit est modéré.

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Une des techniques préférées de Serge consiste à s’immerger jusqu’à la taille avec des bottes-pantalons. Il se sert de Shad Dart de 3/8 d’once qu’il lance dans le courant. Il récupère le mou et laisse descendre sa présentation avec le flot des eaux. Lors de la récupération, il soulève l’offrande de 15 à 30 cm, à une ou deux reprises, pour changer la cadence. Par temps ensoleillé, il se sert de dart jig rouge et blanc ou jaune et rouge, puis, quand le ciel se couvre, il favorise le chartreuse et blanc ou le rose et blanc. Les Twister de 2 et 3 pouces ainsi que les cuillères tournantes peuvent aussi faire réagir ces opposants dont la limite de capture est fixée à cinq.

En continu

Une autre bonne méthode est de catapulter le plus loin possible, idéalement au-delà du courant, des Shad Dart de 5/8 d’once ou plus. On récupère ensuite lentement et de façon continue.

« On tente de trouver le bon rythme pour ne pas caler au fond et s’accrocher », explique ce pêcheur passionné.

Serge Pitre favorise des cannes de 7 à 9 1⁄2 pieds, d’action moyenne-rapide, capables d’absorber et d’amortir les coups répétitifs de ces pugilistes. Sur un moulinet lancer léger intermédiaire, il bobinera du monofilament de 6 livres de résistance pour améliorer la dérive et éviter de créer trop de pression sur la gueule fragile des poissons.

Trucs

Pour accroître les résultats, quand rien ne semble fonctionner, notre expert aime bien frotter le crystal flash ou les poils de son leurre sur les écailles d’une alose capturée. L’ajout olfactif est souvent déterminant.

La chair blanche et floconneuse est délicieuse, mais elle contient beaucoup d’arêtes. Avec la technique de filet en X, on obtient trois lanières par côté. Si vous ne souhaitez pas les conserver, écrasez vos ardillons pour faciliter la remise à l’eau.

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