«Allez, les Bleus!»: les partisans français ont célébré la victoire contre l’Angleterre
Benoît Rioux
Les partisans marocains chantaient et dansaient encore dans le quartier Le Petit Maghreb, à Montréal, quand la France s’est qualifiée à son tour pour les demi-finales de la Coupe du monde de soccer, samedi.
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Sur la rue Saint-Denis, le Bar L’Barouf était bondé d’amateurs venus assister à la victoire des Bleus contre l’Angleterre.
Plus tôt dans la journée, le Maroc devenait le premier pays africain à se qualifier pour le carré d’as dans l’histoire de la compétition en battant le Portugal.
La table est maintenant mise pour un duel entre la France et le Maroc, mercredi, ce qui laisse le temps aux différentes nations de se remettre de leurs émotions.
« On a gagné, on a gagné », scandaient les partisans des Bleus rassemblés au bar Champs, après le gain de 2 à 1 contre les Anglais.
Précédemment, ils avaient chanté l’hymne national La Marseillaise afin de célébrer.
Le Maroc fait peur
Avec un dossard numéro 10 de Kylian Mbappé sur le dos, Valentine Maillard était souriante, mais pensait déjà au prochain défi que composera la surprenante formation marocaine.
« Ça fait peur, a reconnu cette partisane française habitant à New York, qui profitait du week-end afin de visiter Montréal pour la première fois. Le Maroc a un jeu très défensif. En même temps, on a le meilleur joueur des deux équipes avec Mbappé. Il y a toutefois beaucoup de pression sur Kylian. »
« C’est impressionnant de voir la France en demi-finale, a-t-elle ajouté. Nous sommes les champions en titre, mais il y a une malédiction habituellement pour les champions de la Coupe du monde. Malgré ça, je garde confiance. »
Mercredi, le Maroc tentera d’éliminer la France, après avoir fait le coup à l’Espagne et au Portugal. Le présent Mondial est déjà historique pour les Marocains, qui peuvent avoir le sentiment d’avoir tout à gagner.
Le retour des « footix »
Autrement, il va sans dire que la réalité frappe à nouveau pendant cette Coupe du monde : plus une équipe avance dans le tournoi, plus il y a des partisans qui, soudainement, se manifestent pour encourager.
En France, dans la culture populaire, on surnomme « footix » ces amateurs qualifiés de novices. Le terme provient du nom de la mascotte du Mondial de 1998, remporté par les Bleus en territoire français.
Remarquez qu’un phénomène semblable existe au Québec quand, au hockey, le Canadien fait un bout de chemin dans les séries éliminatoires. Certains fans, qui n’ont regardé aucun match dans les mois précédents, deviennent alors de grands fervents.
Les « footix » seront encore plus nombreux pour le prochain match contre le Maroc.