Allégations d'inconduite sexuelle envers plusieurs femmes: Philippe Bond se retire de la vie publique
TVA Nouvelles
L’humoriste Philippe Bond annonce se retirer de la vie publique à la suite d’un article de La Presse faisant état d’allégations d’inconduite sexuelle envers plusieurs femmes.
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Philippe Bond a ainsi indiqué qu’il quittait son émission de radio et mettait fin à ses spectacles. Il souhaite le faire «par respect pour ses collaborateurs et ses employeurs», a-t-il expliqué sur les réseaux sociaux.
«Suite à l’article de La Presse qui est paru aujourd’hui, je suis atterré par ce que je viens de lire. Je ne reconnais pas la personne qui est décrite dans cet article.
«Par respect pour mes collaborateurs et mes employeurs qui me côtoient depuis des années et parce que je veux leur éviter de devoir répondre à une avalanche de questions des journalistes, je me retire de tout, autant de la vie publique que de la radio et des spectacles.»
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«Je dois protéger et prendre soin de mes proches, mais surtout je dois être là pour mes enfants et ma femme. Penser à ce qu’ils auront à traverser avec moi me bouleverse, car il n’y a rien de plus important pour moi qu’eux», précise l’humoriste.
Ces révélations arrivent plusieurs jours après que l’humoriste Thomas Levac, lors de l’enregistrement d’un balado diffusé en direct sur YouTube, eut accusé Bond d’être «un violeur».
Philippe Bond avait assuré ne pas être un agresseur.
«Aujourd’hui, je me lève et je crie haut et fort mon innocence. Toutes les relations que j’ai eues ont été consentantes, JAMAIS je n’ai été un agresseur, JAMAIS je ne le serai et je n’accepterai JAMAIS d’en être accusé sans me défendre», avait-il écrit sur Facebook.
Pas d’accusations criminelles
Pour l’instant, M. Bond «ne fait pas face à des accusations criminelles», a rappelé Me Marie-Pier Boulet, présidente de l’Association québécoise des avocat(e)s de la défense, en entrevue à TVA Nouvelles, jeudi matin.
«Une dénonciation publique, ce n’est pas ça qui va constituer le dossier d’enquête, il faudra quand même qu’il y ait des rencontres avec les policiers pour qu’il y ait une véritable enquête et qu’il y ait des déclarations qui soient prises en bonne et due forme», a expliqué Me Boulet, précisant qu’on assiste de plus en plus à des dénonciations publiques contrairement aux dénonciation plus «standard».
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«Normalement, les dénonciations dans ces matières se font de façon un peu plus discrète en ce sens ou une personne qui veut porter plainte pour des allégations d’inconduites sexuelles va de façon plus standard se rendre dans un poste de police et décrire la situation.»
Selon elle, les prochaines étapes sont simples: «Soit [la plaignante] se rend à la police, soit les policiers la contactent parce qu’ils ouvrent une enquête parce qu’ils ont eux-mêmes entendu ces allégations».
Une fois qu’une déclaration a été prise, des éléments de preuves devront être récoltés tout comme les témoignages de la plaignante et de témoins potentielles afin de constituer un dossier d’enquête. Ce dernier sera ensuite soumis à un procureur de la Couronne qui autorisera les accusations.
«L’accusé devra ensuite se positionner, à savoir s’il va enregistrer un plaidoyer de culpabilité ou s’il se dirige vers un procès», a expliqué la présidente de l’Association québécoise des avocat(e)s de la défense.
Me Boulet rappelle par ailleurs que les avocats conseillent à leurs clients de «garder le silence» lorsque des accusations sont formulées plutôt que de réagir publiquement.