Fillette de 3 ans agressée sexuellement: il avait même invité un voisin à se joindre à lui
La Couronne réclame une peine exemplaire contre l'accusé du Bas-Saint-Laurent
Cimon Charest
La Couronne réclame une peine exemplaire de 11 ans et 6 mois contre un prédateur du Bas-Saint-Laurent qui a agressé sexuellement une fillette de 3 ans et qui avait même tenté d’impliquer un voisin dans ses crimes.
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Richard Perreault, coupable d’agression sexuelle, était de retour au palais de justice de Rimouski lundi pour les observations sur la peine.
L’audience a commencé de façon émotive avec la victime qui a lu une lettre relatant les impacts que ces agressions ont sur sa vie.
«Tous les hommes sont de potentiels violeurs», a-t-elle lancé à la cour.
Selon son témoignage, elle a de la difficulté à faire confiance à autrui, a connu des épisodes dépressifs et d’anxiété et a déjà eu des idées suicidaires.
L’accusé, qui réside à Saint-Gabriel-de-Rimouski, nie toujours les faits qui lui sont reprochés.

Lors de la lecture des faits, il hochait de la tête de gauche à droite en signe de négation et a soupiré à deux reprises.
Une peine exemplaire
La Couronne réclame une peine exemplaire de 11 ans et 6 mois. Parmi les faits aggravants, elle note entre autres l’âge de la victime, l’abus de confiance ainsi que de la répétition des gestes.
L’homme de 66 ans, qui se trouvait en position d’autorité sur la fillette, l’a agressée sexuellement de façon répétée entre janvier 2000 et décembre 2004 à Saint-Gabriel-de-Rimouski, alors qu’elle était âgée de 3 à 7 ans.

Richard Perreault a été reconnu coupable de cinq chefs d’accusation de nature sexuelle et d’un de voies de fait.
L’agresseur a aussi été reconnu coupable d’avoir invité un voisin à profiter sexuellement de la fillette.
La défense demande, de son côté, une peine de 4 à 6 ans.

Parmi les faits atténuants, elle relate que son client n’a aucun antécédent judiciaire, n’a commis aucun autre crime entre 2004 et 2025 et vit des moments difficiles en raison du processus judiciaire.
Elle indique également qu’en vertu de la jurisprudence, les conséquences sur la vie de la victime ne sont pas assez graves pour justifier une peine de 11 ans et 6 mois.
L’accusé souhaite faire appel du verdict et demeure entre-temps en liberté. Le juge a pris la cause en délibéré et rendra sa décision le 9 septembre.