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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Agression sexuelle sur un élève: 18 mois de prison à la maison pour une prof de Saint-Jérôme

Catherine Gaboury avait aussi brisé ses conditions de remise en liberté en harcelant sa victime par textos

Photo tirée de Facebook
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Photo portrait de Erika Aubin

Erika Aubin

2024-05-21T23:30:00Z
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Une ex-enseignante de Saint-Jérôme a été condamnée à 18 mois de prison à la maison pour avoir agressé sexuellement un élève mineur en l’amenant un soir dans le stationnement d’une école.

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«On veut que nos professeurs aident à l’épanouissement, les connaissances et le développement des enfants, et non pas les freiner avec des actes sexuels prohibés par la loi», a récemment déploré la juge Nancy McKenna, au palais de justice de Saint-Jérôme.

La magistrate a ensuite condamné Catherine Gaboury à 18 mois de prison à purger dans la collectivité pour avoir leurré et agressé sexuellement un élève en 2022.

À ce moment, la femme de 29 ans enseignait à l’école secondaire des Hauts-Sommets, où elle était également entraîneuse de basketball. Elle a alors commencé à échanger des textos à connotation sexuelle avec l’adolescent. L’identité de la victime est protégée par la cour, nous empêchant de révéler certains détails.

Un soir, l’enseignante est allée chercher l’élève qui était dans une soirée avec des amis, selon un résumé conjoint des faits. Elle l’a amené dans le stationnement d’une école privée des Laurentides, où elle l’a agressé sexuellement. 

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Pas un rêve

Dans une brève déclaration lue au tribunal, le garçon a déploré avoir ensuite été perçu en «idole».

«Selon la majorité des jeunes, j’ai fait l’impossible que tous les jeunes rêvent de faire. Mais cette nuit-là, ça ne s’est pas passé comme je l’aurais aimé. Et cela a amené plusieurs répercussions autant dans ma vie sociale que familiale», a-t-il écrit dans sa lettre.

Quelques semaines après son arrestation à l’automne 2022, Gaboury a harcelé l’élève en l’appelant avec un numéro masqué et en lui envoyant des textos. Il lui était pourtant interdit de communiquer avec lui. Elle lui disait qu’elle l’aimait et lui demandait pardon.

Les policiers se sont déplacés au domicile de l’accusée, où ils l’ont retrouvée «dans un état mental perturbé et en état d’ébriété».

Délit de fuite

Puis, un an plus tard, elle conduisait avec les facultés affaiblies par l’alcool lorsqu’elle a happé le véhicule d’une dame. Malgré l’impact, Gaboury a continué son chemin. Les policiers l’ont rapidement arrêtée près d’un stationnement à Saint-Jérôme.

Pour ses crimes, Gaboury a écopé d’une sentence en deçà de la fourchette de peine, mais qui «est raisonnable dans les circonstances», a dit la juge McKenna en entérinant la suggestion commune des avocats. Son plaidoyer de culpabilité évite notamment la tenue d’un long procès.

«J’avais un rôle à jouer, comme adulte, de le protéger et j’ai fait le contraire. J’en suis sincèrement désolée», a lancé en pleurs Catherine Gaboury.

Celle qui travaille aujourd’hui en restauration devra faire une croix sur sa carrière d’enseignante.

«C’est une histoire épouvantable qui se passe seulement à la télé et non dans ma vie [...] Si on ne peut même pas faire confiance à notre système scolaire, à qui peut-on faire confiance?», a pour sa part questionné la mère de la victime dans une déclaration lue à la cour.

Catherine Gaboury devra également respecter une probation de trois ans et ne pourra pas conduire de véhicule pendant un an.

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