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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Agression sexuelle: pas de liberté pour Goûchy Boy dans l’attente d’une décision de la Cour d’appel

Il avait attaqué le photographe du «Journal» en plein corridor du palais de justice de Longueuil

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Photo portrait de Valérie Gonthier

Valérie Gonthier

2024-05-24T15:30:00Z
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Goûchy Boy paie cher son attaque sur un photographe du Journal au palais de justice: condamné à la prison pour une agression sexuelle, il vient de se faire refuser sa libération en attendant que la Cour d’appel tranche sur son dossier.

• À lire aussi: [VIDÉO] Agression sexuelle: Goûchy Boy écope de 21 mois de prison... et lance sa marchette sur un photographe

«Hey! Tassez-vous câlisse!», avait crié l’agresseur sexuel en lançant violemment sa marchette en direction du photographe Pierre-Paul Poulin, le 8 mai dernier, au palais de justice de Longueuil.

Peu après, l’acteur déchu, de son vrai nom Ugochukwu Chijoke Onyechekwa, était condamné à 21 mois de détention pour avoir agressé sexuellement une ancienne fréquentation, rencontrée sur un plateau de tournage.

L’agression remonte à 2018. Lors d’une nuit dans un motel, il avait pénétré sa victime malgré ses refus et avait continué même si elle pleurait.

Esclandre en cellule
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Celui qui personnifiait un gardien de prison dans la populaire série Unité 9 avait contesté en Cour d’appel son verdict de culpabilité rendu en décembre dernier. Il a donc récemment demandé à être libéré de prison d’ici à ce que le haut tribunal de la province tranche son dossier.

Photo d’archives
Photo d’archives

De façon générale, les contrevenants qui ont joui de leur liberté dans l’attente de leur procès réussissent à être libérés à ce stade-ci des procédures.

Cela évite qu’un accusé qui verrait éventuellement sa condamnation être cassée en appel ne fasse de la détention pour rien.

Mais celui qui se fait appeler Goûchy Boy devra rester derrière les barreaux, vient de trancher la juge Judith Harvie, de la Cour d’appel.

Et l’attaque à la marchette sur un représentant du Journal justifie notamment cette décision.

Plus encore, pendant que des constables spéciaux le fouillaient après son arrestation en plein corridor du palais de justice, l’homme de 52 ans aurait fait un mouvement brusque, au point où on l’aurait averti qu’il pourrait être arrêté de nouveau pour voies de fait sur un agent de la paix.

Le comédien Goûchy Boy, lors de son arrestation au palais de justice le mercredi 8 mai pour s’en être pris à un représentant des médias dans le corridor.
Le comédien Goûchy Boy, lors de son arrestation au palais de justice le mercredi 8 mai pour s’en être pris à un représentant des médias dans le corridor. Photo PIERRE-PAUL POULIN

Et une fois en cellule, «il fait un esclandre. Il frappe la vitre, crie et blasphème», a résumé la juge Harvie.

Des antécédents inconnus

Il avait aussi fait une scène en décembre dernier, après avoir été reconnu coupable d’agression sexuelle au terme de son procès.

«Je n’ai pas fait ça! Je n’ai pas fait ça!» s’était-il écrié, agité et colérique.

Autre fait surprenant: le détenu a des antécédents judiciaires qui étaient jusqu’ici inconnus du ministère public en raison de difficultés à épeler son nom. Il a déjà été condamné pour voies de fait causant des lésions, pour deux entraves à un agent de la paix et pour non-respect des conditions.

«L’ensemble des circonstances démontre des difficultés de gestion de la colère et un manque de respect envers l’administration de la justice et des représentants des forces de l’ordre», a noté la juge de la Cour d’appel.

Goûchy Boy devra subir un autre procès pour des infractions de nature sexuelle, concernant une plaignante qui était mineure au moment des faits reprochés.

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