[VIDÉO] Agression sexuelle: Goûchy Boy écope de 21 mois de prison... et lance sa marchette sur un photographe
Le comédien a été arrêté cet après-midi par les constables spéciaux de l’établissement

Erika Aubin
Le comédien Goûchy Boy, qui a créé une véritable commotion en attaquant un photographe du Journal en plein palais de justice cet après-midi, a ensuite écopé de 21 mois de prison ferme pour avoir agressé sexuellement une ancienne fréquentation.

«Hey! [...] Tassez-vous câlisse.» Ugochukwu Chijoke Onyechekwa, de son vrai nom, est sorti de ses gonds et a lancé sa marchette sur notre photographe mercredi au palais de justice de Longueuil. Le colosse s’est ensuite mis à crier des injures. Un jeune homme qui l’accompagnait a tenté de le calmer.
- Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault via QUB :
La scène s’est produite dans le corridor vers 13h15 devant plusieurs autres représentants des médias qui attendaient le début de l’audience pour un dossier d'agression sexuelle, dans lequel il devait recevoir sa peine.
«Le photographe était dans la zone réservée aux médias. Il ne débordait pas, il était pleinement dans son droit de le photographier. Mais sans préavis, Goûchy a lancé violemment sa marchette», a raconté Yves Poirier, journaliste à TVA Nouvelles.
21 mois ferme
Le comédien, qui était en liberté, a immédiatement été arrêté par les constables spéciaux. Après sa crise, celui qui a incarné un agent correctionnel dans la série Unité 9 a à son tour pris le chemin de la prison.
L’homme de 52 ans espérait purger sa peine à la maison, mais le juge l’a plutôt condamné à 21 mois d’incarcération.

«En l’absence d’indices sur une reprise en main du contrevenant, il serait illogique et hasardeux d’accorder un poids quelconque à la réhabilitation», a expliqué le magistrat Christian Jarry en précisant que l’agresseur n’avait aucun remords.
En 2018, Ugochukwu Chijoke Onyechekwa a agressé sexuellement une ancienne fréquentation, rencontrée sur un plateau de tournage. Lors d’une nuit dans un motel, il lui a demandé de s’étendre près de lui et l’a pénétrée malgré ses refus. Il a continué même si elle pleurait et qu’elle s’est plainte de douleur.

Peur, anxiété, hypervigilance, humiliation et embarras: la victime vit encore avec des séquelles, a rappelé le juge Jarry. «Elle a encore des flashbacks de l’agression. La seule vue d’une enseigne de motel lui suffit pour se rappeler cette nuit d’horreur», a-t-il dit.
Pas sa première scène
Ce n’était pas la première fois que l’acteur faisait une scène pendant des procédures judiciaires. Lors du verdict en décembre dernier, il s’était écrié en pleine salle de cour: «Je n’ai pas fait ça! Je n’ai pas fait ça!»
Le juge avait dû intervenir pour le ramener à l’ordre.
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec a dénoncé vivement l’agression envers le photographe, qui a été blessé légèrement à une jambe.
«C’est inacceptable de s’en prendre à un représentant des médias, a déploré le président Éric-Pierre Champagne. Critiquer le travail des journalistes, c’est sain et c’est correct. Mais là, on n’est pas dans la critique. La violence, ce n’est jamais acceptable.»
«C’est un geste gratuit qui doit être puni», estime pour sa part Martin Chevalier, directeur de la photo-vidéo au Journal de Montréal. Il a salué la décision des autorités d’avoir procédé à l’arrestation de l’acteur.
«Nos photographes et nos journalistes sont les yeux du public au palais de justice, la société a le devoir de les protéger», a conclu M. Chevalier.
Goûchy Boy a porté le verdict de culpabilité en appel. Par ailleurs, il subira un autre procès dans les prochains mois pour des infractions de nature sexuelle sur une mineure.
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