Agression sauvage de l’ex-propriétaire d’un hôtel: Patrice St-Amand s’expose à une peine de 27 ans
Cimon Charest
Patrice St-Amand, reconnu coupable de tentative de meurtre envers l’ex-propriétaire d’un hôtel qu’il a sauvagement battue à l’hiver 2020, s’expose désormais à une peine de 27 ans de pénitencier.
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Il pourrait également être déclaré comme délinquant à contrôler pendant une période de 10 ans suivant sa détention, a suggéré la Couronne mercredi, au palais de justice de La Tuque.

Rappelons que Sylvie Lachapelle, qui gérait l’hôtel Central de Parent, en Haute-Mauricie, a été violemment battue après avoir tenté d’intervenir auprès de M. St-Amand, qui était en train de se disputer avec une employée, dans la nuit du 3 janvier 2020.
La journée a commencé avec le témoignage d’un expert, Marc-André Lamontagne, psychologue spécialisé dans l’évaluation des délinquants et du risque de récidive qu’ils représentent à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.
Sans le qualifier directement de psychopathe, l’expert a rapporté que M. St-Amand a plusieurs traits associés à la psychopathie, notamment en lien avec son narcissisme, son anti-socialité et son manque d’empathie.
Ce dernier a obtenu une note de 26/40 dans l’échelle de psychopathie. La moyenne de la population serait en moyenne de 3/40. Ça prend une note de 30 pour être considéré comme un psychopathe.
Il rapporte également que M. St-Amand a admis avoir agressé sa victime, mais il se dégage de toute responsabilité face à l’événement. Il n’éprouverait aucune culpabilité et très peu d’empathie envers elle en sous-estimant la gravité des faits. Il aurait plutôt expliqué l’incident par sa consommation d’alcool et ses problèmes de santé mentale. Selon l’agresseur, tout le monde aurait menti durant son procès, incluant les policiers et les témoins.

L’expert a également souligné la colère de la part de l’accusé, qui dit souvent que ses échecs sont la faute des autres. Il a mentionné un épisode de rage au volant qui démontrerait l’incapacité de M. St-Amand à gérer sa colère.
De son côté, St-Amand apparaissait calme, poli et posé.
Il a toutefois répété «ad nauseam», selon le juge, sa demande d’avoir un nouvel avocat et qu’il n’était pas apte de se représenter seul.
Le juge a invité M. St-Amand à collaborer et est allé de l’avant malgré les requêtes de l’agresseur.
Les représentations sur sa sentence se poursuivent et doivent normalement se conclure ce vendredi.