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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Affaire Thomas Audet: le beau-père a témoigné

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Ève Beauregard | TVA Nouvelles

2022-10-13T21:42:05Z
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Les audiences de l'enquête publique sur la mort en juin 2016 du petit Thomas Audet se sont conclues sur le témoignage attendu du beau-père de l’enfant, jeudi après-midi, au palais de justice de Chicoutimi, au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

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Le témoignage de Maxime Patry était l’un des plus attendus. L’homme est venu raconter sa version des faits sur les derniers moments du petit Thomas, qu’il connaissait depuis environ 6 mois. Maxime Patry semblait visiblement nerveux de s’adresser à la coroner Géhane Kamel et à la salle d’audience.

Il a d’abord été questionné sur les différentes blessures qui avaient été remarquées par plusieurs médecins à la suite d’un signalement de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), peu de temps avant la mort de l’enfant de 22 mois. Il s’agissait de plusieurs blessures suspectes, dont une jambe fracturée, une main enflée et ecchymosée et une oreille lacérée.

Il a aussi relaté les dernières heures du petit Thomas et a expliqué sa chute à vélo la veille de son décès.

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Dès le début du témoignage, l’homme a avoué avoir eu des problèmes de consommation à l’époque, et que sa conjointe au moment des faits, Sarah-Ève Larouche, la mère de Thomas, en avait eu elle aussi.
Il a admis avoir eu une relation tumultueuse avec sa conjointe précédente, mais a assuré que celle avec Sarah-Ève était harmonieuse, tout comme celle qu’il avait avec Thomas. Il a décrit ce dernier comme étant énergique et curieux, ce qui explique qu’il se blessait souvent en jouant.

Le témoignage de M. Patry a été difficile à entendre pour plusieurs personnes dans la salle d’audience, dont des membres de la famille de Thomas Audet. Le grand-père paternel, André Simard, a admis ne pas croire le témoignage qu’il a entendu de Maxime Patry. Il dit avoir espoir que la coroner saura discerner le vrai du faux.

«La thèse que moi je me fais, que notre famille on se fait, c’est peut-être pas nécessairement ce qui va aboutir au bout du rapport. Ce qu’on voulait savoir nous autres, c’est 1, une bonne partie de la vérité et 2, qu’on soit capable de bâtir quelque chose de sorte que plus jamais une famille soit pareille comme nous autres, pendant 6 ans, à vivre avec de la peine et des remords à essayer de savoir ce qui s’est passé», a affirmé le grand-père paternel de Thomas, André Simard.

Un autre médecin suspectait de la maltraitance

Tôt jeudi matin, avant le témoignage du beau-père, le pédiatre Mathieu Desmeules a été entendu.

Il est le premier pédiatre à avoir vu le petit Thomas après le signalement à la DPJ. Il a lui aussi constaté les blessures à l’oreille, à la jambe et à la main. Après son évaluation et malgré les explications fournies par les parents, le médecin avait conclu à de la possible maltraitance. Il avait par la suite demandé à ce que Thomas Audet soit hospitalisé par mesures de sécurité, et pour pousser l’investigation.

D’autres collègues ont pris le relais par la suite pour évaluer l’enfant.

Quelques jours après la mort de Thomas, le Dr Desmeules était entré en contact avec la DPJ pour comprendre ce qui s'était passé.

Les représentations des parties intéressées ont été entendu jeudi après-midi et la coroner Géhane Kamel devrait remettre son rapport en lien avec l’enquête publique au début de l’année 2023.

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