Affaire Epstein: la famille d’une victime implore Trump de ne pas pardonner à Ghislaine Maxwell
Agence QMI
La famille de Virginia Giuffre, une des victimes de Jeffrey Epstein, implore le président américain Donald Trump de ne pas pardonner à sa complice, Ghislaine Maxwell.
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Dans un communiqué publié mercredi, à quelques heures d’une rencontre prévue à la résidence du vice-président J.D. Vance pour évoquer la suite du dossier, la famille a déploré l’absence des victimes dans le processus visant à lever le voile sur l'affaire Epstein.
«Celles qu’il manque dans ce groupe sont bien sûr les survivantes des crimes vicieux de Ghislaine Maxwell et Jeffrey Epstein, peut-on lire dans la lettre obtenue par plusieurs médias américains. Ces voix se doivent d’être entendues.»
«Nous invitons aussi le comité de la Chambre des représentants à inviter des survivantes pour témoigner, ajoute-t-on. Nous réitérons que Ghislaine Maxwell aurait dû rester dans un établissement de détention à sécurité maximale et qu’elle ne mérite pas les gains qu’elle obtient présentement.»

En entrevue à CBS mercredi, la belle-sœur de Virginia Giuffre, Amanda Roberts, a imploré l’administration Trump de ne pas accorder davantage de clémence à Mme Maxwell.
«Ce serait une tragédie, ça me rend malade, a-t-elle dit. C’est une claque en plein visage, l’idée qu’elle pourrait potentiellement être pardonnée. Les survivantes disent non, non à la clémence. Non à un pardon. Seront-elles muselées à nouveau?»
Mme Giuffre, qui a été l’une des principales plaignantes dans l’affaire Epstein, s’est enlevé la vie en avril dernier.
Sa famille avait aussi pris la parole à la toute fin du mois de juillet, s’indignant des propos du président voulant que leur fille ait été «enlevée» par Jeffrey Epstein alors qu’elle travaillait à Mar-a-Lago.
Bien que cette interprétation confirme ce que Mme Giuffre avait avancé lors du procès contre M. Epstein, la famille déplorait que M. Trump ait semblé ainsi être au courant de ce qui l’attendait sur l’île du milliardaire.
«C’est à se demander s’il était au courant des activités criminelles de M. Epstein et Mme Maxwell, surtout avec ce qu’il a dit deux ans plus tard, soit que son “bon ami” Jeffrey “aime les femmes plus jeunes, il n’y a pas de doute”, avait-elle indiqué. Nous, ainsi que le public, demandons des réponses. Les survivantes le méritent.»
Aucun détail n’est connu sur les tenants et aboutissants de la rencontre des hauts placés de l’administration Trump chez J.D. Vance, mercredi.