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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Affaire Charest: les fuites de l’UPAC «n’ont pas aidé» le PLQ aux dernières élections, croit Tanguay

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Gabriel Côté | Agence QMI

2023-04-05T13:24:55Z
2023-04-05T13:28:43Z
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Les fuites d’une enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) à propos de Jean Charest «n’ont pas aidé» le Parti libéral du Québec lors des dernières élections, selon le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay.

• À lire aussi: Enquête sur le financement du Parti libéral : Jean Charest obtient 385 000 $ en dédommagement

«Le résultat de la dernière élection, je ne vous dirai pas que c’est à cause des 54 fuites de l’UPAC. Mais ça n’a pas aidé», a affirmé M. Tanguay mercredi en point de presse au parlement.

«Ces fuites-là auront nui à la marque libérale, ça c’est clair», a-t-il ajouté.

Mardi, l’ex-premier ministre du Québec, Jean Charest, a remporté le procès qu’il avait intenté contre le gouvernement du Québec, qui devra lui verser 385 000 $ pour la divulgation de ses renseignements personnels dans le cadre d’une enquête de l’UPAC.

«La Cour a reconnu que M. Charest a fait face à de l’humiliation et de l’angoisse (...). Aucun citoyen ne devrait avoir à faire face à de tels abus», a réagi Marc Tanguay, qui estime que le gouvernement doit présenter des excuses à l’ancien premier ministre.

Puis, M. Tanguay a fait écho aux propos de l’ex-commissaire de l’Unité permanente anticorruption, Robert Lafrenière, qui avait exprimé en 2017 qu’il souhaitait coincer le «bandit» qui avait révélé des éléments névralgiques de l’enquête.

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«Ceux qui ont commis de telles fuites sont toujours potentiellement sujets à des accusations criminelles», a dit Marc Tanguay en rappelant qu’il s’agit là d’une entrave à la justice. «J’espère qu’il y aura des accusations criminelles contre les bandits qui ont fait ça».

Après ce jugement de la Cour supérieure, Marc Tanguay est d’avis que l’UPAC «a de sérieuses questions à se poser». Il affirme néanmoins qu’il a toujours confiance en cette institution et il reconnaît qu’il n’y a pas eu de fuite sous la gouverne du commissaire actuel.

  • Écoutez l'entrevue avec Me Alain Nguyen, avocat de Jean Charest à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée via QUB radio :

Gâchis total

Dans un autre point de presse quelques instants plus tard, le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a fait valoir que ce ne sont pas les fuites de l’enquête de l’UPAC qui ont entaché la réputation du PLQ, mais bien «les mœurs politiques du parti» et «les multiples scandales de corruption».

Par ailleurs, M. Nadeau-Dubois est d’avis que le gouvernement n’a pas a présenter d’excuse à Jean Charest. «Si des excuses doivent être faites, c’est à l’ensemble de la population québécoise pour ne pas avoir livré la marchandise dans la lutte à la corruption», a-t-il lancé.

Quand un journaliste lui a demandé si Jean Charest «mérite» les sommes qui lui seront versées, le porte-parole solidaire s’est contenté de souffler: «Le jugement a été rendu, on est dans un état de droit».

«Qui n’est pas dépité ce matin?», a-t-il poursuivi, rappelant que la création de l’UPAC devait permettre de ramener l’argent de la corruption dans les coffres de l’État.

«Quelques années plus tard, très peu de gens ont été attrapés, et on est obligés de verser de l’Argent public à Jean Charest. Comment ne pas y voir un gâchis total?» s’est-il interrogé.

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