Ado abattu à Saint-Hubert: le policier ayant tiré en «arrêt de travail pour une durée indéterminée»

Maxime Deland
Le policier ayant abattu l’adolescent de 15 ans dimanche dernier dans le secteur de Saint-Hubert, à Longueuil, est en «arrêt de travail» depuis les événements.
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L’information a été confirmée mardi midi par le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) dans un bref communiqué.
«En lien avec les nombreuses questions reçues, nous confirmons que le policier du SPAL impliqué dans l’événement actuellement sous enquête par le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), survenu le dimanche 21 septembre dernier, est en arrêt de travail pour une durée indéterminée», a indiqué le corps policier.
«Son statut sera réévalué à l’issue de cette absence, le cas échéant, en fonction des éléments de l’enquête qui nous seront communiqués par le BEI», a ajouté le SPAL.
Aucune autre information n’a été divulguée au sujet du policier impliqué, qui aurait, selon des témoins, ouvert le feu à deux reprises en direction du jeune Nooran Rezayi, l’atteignant mortellement.
Cet arrêt de travail n’a toutefois rien d’exceptionnel: les policiers impliqués dans une intervention au cours de laquelle la force mortelle est utilisée doivent suivre un protocole strict avant d’effectuer un retour au boulot.
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Les événements se sont produits dimanche en milieu d’après-midi, alors que les policiers ont été appelés à se rendre rue Joseph-Daigneault, près de l’intersection de la rue de Monaco, où des témoins disaient avoir vu «un groupe de jeunes cagoulés et armés».
À l’arrivée, les patrouilleurs se sont retrouvés face à quelques jeunes et deux coups de feu auraient été tirés.
Le jeune Nooran Rezayi a été abattu, lui qui n’était pas armé au moment des faits.
Le Bureau des enquêtes indépendantes a révélé mardi matin en conférence de presse que la seule arme à feu ayant été saisie jusqu’à maintenant était celle du policier ayant ouvert le feu.
Un bâton de baseball, un sac à dos et des cagoules ont aussi été saisis par le BEI sur les lieux de l’événement.
Par ailleurs, le directeur du SPAL, Patrick Bélanger, a réagi aux événements dramatiques du week-end par voie de communiqué mardi après-midi. «Je peux vous assurer que le SPAL est pleinement conscient des nombreuses interrogations et de la douleur que vivent les proches de la jeune victime. Toute la communauté de Longueuil, y compris le personnel du SPAL, traverse une période très difficile depuis dimanche», a écrit M. Bélanger.
Le chef de police a dit comprendre la profonde tristesse ressentie par la famille. «Nous partageons sincèrement leur peine», a-t-il fait savoir.
Patrick Bélanger a également rappelé que son service de police collaborait «pleinement et entièrement» à l’enquête menée par le BEI.