Achat en ligne : attention aux faux sites québécois
Dans sa chronique du 14 juin 2025, Charles Tanguay de l’Office de la protection du consommateur tire la sonnette d’alarme et nous expliquer comment éviter les pièges.
De plus en plus de consommateurs se plaignent de sites de commerce en ligne qui se présentent comme étant québécois, mais qui ne le sont pas du tout.
Des sites qui imitent l’image du Québec :
De nombreux sites de vente en ligne utilisent des symboles familiers comme le fleurdelisé, la feuille d’érable, ou encore des noms évoquant des villes québécoises, pour donner l’impression qu’ils vendent des produits locaux. Mais derrière cette façade se cache souvent une entreprise étrangère, sans présence réelle au Québec.
Le piège du « drop shipping » :
Ce modèle de vente est appelé « drop shipping » : le site ne fait que relayer la commande à un fournisseur tiers, souvent à l’étranger, qui vous expédie le produit. Le site intermédiaire prend une commission sans apporter de réelle valeur.
Résultat : vous pensez acheter localement, mais vous recevez un paquet venu de Chine, contenant un produit de qualité médiocre, très différent de ce que vous croyiez acheter.
Faux rabais, fausses garanties, faux avis
Autre ruse : certains sites annoncent une « vente de fermeture » avec des rabais spectaculaires. En réalité, les prix sont gonflés avant d’être « réduits » artificiellement.
Et pour vous convaincre, on affiche des avis clients très positifs (« 4,8/5 » avec des prénoms francophones), une garantie de satisfaction de 30 jours, mais en pratique, aucun service à la clientèle, et aucun moyen de retourner le produit.
Comment se protéger ? Voici les bons réflexes à adopter.
Voici quelques conseils pratiques de l’OPC pour éviter les arnaques :
- Cherchez l’adresse du commerçant. Pas d’adresse ? Fuyez.
- Appelez le numéro sans frais (s’il y en a un) pour tester la fiabilité du service.
- Faites une recherche d’image inversée : vous verrez souvent le même produit vendu ailleurs, à prix bien inférieur.
- Utilisez un site de vérification, comme ScamAdviser, pour connaître l’indice de fiabilité d’un site web.
Que faire si vous avez été victime ?
Bonne nouvelle : la Loi sur la protection du consommateur vous protège. Si le commerçant ne respecte pas ses obligations (ex. : absence de livraison, informations trompeuses), vous pouvez annuler la commande.
Et si vous n’êtes pas remboursé dans les 15 jours, vous pouvez demander une rétrofacturation auprès de votre émetteur de carte de crédit.