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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Accusé qui voulait éviter des canards: le jeune motocycliste n’aurait eu que quelques secondes pour réagir

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Valérie Gonthier | Journal de Montréal

2023-01-12T17:25:00Z
2023-01-12T21:57:09Z
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Le jeune motocycliste aurait à peine eu le temps de réagir lorsqu’il a aperçu dans sa voie la camionnette d’un homme qui tentait d’épargner une famille de canards. 

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Le 22 juillet 2019, Félix-Antoine Gagné circulait à moto sur la route 345, à Sainte-Élisabeth, dans Lanaudière. Il a percuté la camionnette d’Éric Rondeau, qui empiétait dans sa voie, puisque ce dernier contournait une cane et ses six canetons, dans une courbe.

L’homme de 47 ans est accusé de conduite dangereuse causant la mort. Son procès devant jury s’est ouvert lundi, à Joliette.

Sur la vidéo de la collision mortelle présentée aux jurés, on aperçoit la moto de la victime freiner brusquement et déraper lorsqu’il remarque la présence de la camionnette sur sa route. Le Ford F-150 circule alors à très basse vitesse en sens contraire, soit à 18 km/h. La limite de vitesse est de 70 km/h à cet endroit.

Un expert en reconstitution de la Sûreté du Québec, Benjamin Bernier, a déterminé qu’au moment du drame, la victime roulait probablement entre 90 et 100 km/h. Dans son rapport, il dit qu’il aurait pu rouler jusqu’à 120 km/h.

Il n’a pas pu arriver à une estimation plus précise, puisque la vidéo sur laquelle il s’est basé pour effectuer son calcul, la distance parcourue par la motocyclette avant l’impact, n’est pas assez longue.

Or, s’il roulait à 90 km/h, la motocyclette parcourait alors 25 mètres par seconde, a-t-il calculé.

Et la première trace de freinage effectuée par la moto a révélé que Félix-Antoine Gagné était alors à 38 m du lieu de la collision.

En apercevant l’entrave, le motocycliste de 19 ans a alors activé son frein arrière, causant un blocage de la roue.

Il a ensuite été éjecté de l’engin et a percuté de plein fouet le bas de la camionnette. La moto a dévié jusque dans le fossé.

Selon l’agent Bernier, lors d’une «apparition soudaine» sur la route, le temps de réaction est généralement de moins d’une seconde. Et selon ses tests sur le chemin où le drame s’est joué, il a calculé que deux secondes avant la trace de freinage, le motocycliste n’a pas pu constater le «danger» devant lui, puisqu’il était dans une courbe.

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