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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Accusé de tentative de meurtre, le promoteur Jean-François Malo persiste à dire qu'il n'a pas d'argent

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Photo portrait de Jonathan Tremblay

Jonathan Tremblay

2023-07-17T19:50:03Z
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Le promoteur immobilier qui souhaite que l’État paie son avocat persiste et signe: il n’a pas assez d’argent pour se défendre dans le cadre de son procès pour tentative de meurtre, même si son entreprise vient d’acquérir un luxueux penthouse.

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«Dans le dossier que vous avez, il est évident que ça ne change rien à la situation financière du couple Malo-Deslongchamps», a martelé lundi Me Karl-Emmanuel Harrison, qui agit pour l’instant en ami de la cour pour Jean-François Malo.

En matinée, le dossier du promoteur immobilier de 44 ans est revenu devant le juge Éric Simard, au palais de justice de Longueuil. 

Le procureur général du Québec (PGQ) a demandé au tribunal de rouvrir l’enquête concernant la demande d’aide juridique de l’homme accusé de tentative de meurtre sur un civiliste, en mars 2020.

Selon la poursuite, celui-ci aurait commandé à deux individus d’abattre Me Nicholas Daudelin, qui défendait à l’époque le Mouvement Desjardins dans un litige civil l’impliquant.

Quelques jours seulement

Depuis le dépôt des accusations, Malo tente de convaincre la cour qu’il n’a pas les moyens financiers de s’acquitter des frais d’avocat, retardant par le fait même les procédures.

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Pour leur part, les autres accusés ont déjà écopé de neuf ans et dix ans de prison pour avoir déchargé une arme à feu vers l’avocat, qui a cependant survécu.

Mais quelques jours à peine après avoir fait ses représentations sur sa prétention de ne plus avoir un rond, le résident de Joliette a acquis un luxueux penthouse, à Montréal, par l’entremise de la société dont il est le seul et unique bénéficiaire, d’une valeur de 2M$.

Puis, le mois suivant, un juge a souligné que Malo était prêt à tout, comme mentir et utiliser des prête-noms, pour arriver à ses fins, dans un dossier de fraude d’environ 3,8M$ qui auraient été dissimulés au Cambodge.

«Inéquitable»

Comme le rapportait récemment Le Journal, ce sont ces deux éléments, qualifiés de «déterminants» pour la crédibilité de l’accusé, que le PGQ tente désormais de déposer en preuve auprès du magistrat qui doit trancher le débat.

Or, Me Harrison croit plutôt qu’il faudrait prendre en compte les dettes qu’aurait Jean-François Malo.

«Ce que mon collègue vous dit, c’est de tirer la conclusion que M. Malo a indirectement un patrimoine de 2M$. Ça ne change rien, a expliqué Me Harrison. En prenant compte des actifs du couple, versus les passifs, leurs biens valent moins que le seuil qui est prévu par la loi [pour l’aide juridique].»

L’avocat a aussi indiqué qu’il serait «inéquitable» pour Malo que soit utilisé contre lui un témoignage qu’il a rendu dans une tout autre affaire, sans lui offrir la chance de s’expliquer.

Le PGQ a rétorqué qu’il interrogerait volontiers Malo, s’il désirait prendre le siège.

Le juge Simard doit rendre sa décision concernant la réouverture de l’enquête le 4 août prochain.

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