Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Accident sur le chantier du tunnel L.-H.-La Fontaine: la CNESST aurait aimé être «avisée» par le maître d’œuvre

Partager

Andy St-André

2025-06-18T23:07:15Z
Partager

Une semaine après qu’un travailleur a frôlé la mort sur le mégachantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, une question demeure: le maître d’œuvre aurait-il dû alerter la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST)?

• À lire aussi: Un travailleur frôle la mort au mégachantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Un rapport de la CNESST daté du 16 juin, que TVA Nouvelles a pu consulter, révèle que la Commission s’interroge sur l’absence de signalement de la part de Renouveau La Fontaine.

«Les conséquences de l’accident s’apparentent aux balises requérant d’aviser la CNESST. Par ailleurs, sans égard à l’article 62, dans un objectif de collaboration avec la CNESST et compte tenu de la nature de l’accident, la CNESST se serait attendue à être avisée de l’accident par le maître d’œuvre», écrit l’inspectrice dans le document d’une vingtaine de pages.

Capture d'écran / LCN
Capture d'écran / LCN

Pour rappel, dans le reportage de TVA Nouvelles de la semaine dernière, le syndicat, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction - International (CPQMC-I), reprochait au consortium de ne pas avoir alerté la CNESST.

Le 11 juin, vers 8h30, un travailleur a frôlé le pire alors qu’il participait à des travaux de démantèlement sur l’une des immenses tours de ventilation alimentant le tube en direction nord.

Une section de colonne s’est détachée subitement pour une raison encore inconnue, heurtant violemment la nacelle dans laquelle il se trouvait. Blessé notamment à une épaule, l’homme a été transporté à l’hôpital. Des collègues, témoins de la scène, ont été secoués.

Depuis, cette zone de l’imposant chantier demeure temporairement fermée.

La semaine dernière, le ministère soutenait que l’entrepreneur n’était pas tenu de déclarer l’accident à la CNESST, estimant que les critères de signalement obligatoires n’étaient pas réunis.

De nouveau interrogé aujourd’hui, il maintient qu’il «incombe à RLF de juger si l’une des situations énumérées à l’article 62 est rencontrée.»

«Toutefois, le Ministère est d’avis que, dans un esprit de collaboration, RLF aurait pu informer la CNESST de l’accident», affirme un porte-parole.

Publicité
Publicité