Accident ferroviaire en Grèce: enquête sur la responsabilité de l'ex-ministre des Transports

AFP
Le Parlement grec a décidé jeudi le lancement d'une commission d'enquête sur une éventuelle responsabilité du ministre des Transports de l'époque lors de la pire tragédie ferroviaire du pays, qui a fait 57 morts en 2023.
• À lire aussi: Catastrophe ferroviaire en Grèce: «un carburant inconnu» à l'origine de l'incendie
• À lire aussi: Catastrophe ferroviaire en Grèce: un inspecteur des chemins de fer placé en détention provisoire
La plupart des parlementaires de la majorité Nouvelle Démocratie (droite conservatrice) ont approuvé l'ouverture d'une commission d'enquête spéciale dont le rôle sera de déterminer si Kostas Karamanlis a «manqué à ses devoirs» dans l'accident.
«Moi aussi, je veux que justice soit faite» et «je soutiens pleinement la proposition» de créer cette commission, a déclaré l'intéressé mercredi devant la Vouli, le Parlement grec.
Les partis d'opposition, qui avaient demandé des poursuites pénales contre M. Karamanlis, ont accusé le gouvernement conservateur de chercher à «blanchir» ses responsabilités en soutenant une enquête sur un chef d'accusation moins grave.
Cinquante-sept personnes, pour la plupart des étudiants, sont mortes en février 2023 lorsqu'un train de voyageurs et un convoi de marchandises se sont percutés à Tempe, entre Athènes et Thessalonique, après avoir été autorisés à circuler sur la même voie.
Certaines des victimes ont été tuées par une «boule de feu» de 80 mètres de haut après la collision.
M. Karamanlis avait démissionné dans la foulée.
L'ancien ministre a insisté sur le fait qu'il avait fait «tout» ce qui était en son pouvoir pour améliorer l'état des chemins de fer grecs.
«Je n'ai pas négligé, je n'ai pas ignoré les chemins de fer, bien au contraire», a assuré ce responsable, dont l'homonyme et cousin fut premier ministre entre 2004 et 2009.
Les députés ont déjà voté le renvoi devant la justice d'un ancien responsable gouvernemental, Christos Triantopoulos.
Dépêché sur les lieux par le premier ministre Kyriakos Mitsotakis juste après l'accident, il est accusé par l'opposition d'avoir autorisé la destruction au bulldozer du site, entraînant ainsi la perte de preuves essentielles.
Au total, plus de 40 personnes ont été poursuivies par la justice, dont le chef de gare de service ce soir-là.