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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Accès à la propriété: les jeunes ont 10 ans de retard sur leurs parents, déplore Guy Cormier

Photo DIDIER DEBUSSCHERE
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Gabriel Côté

2025-08-11T14:05:47Z
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Les jeunes accèdent aujourd’hui à la propriété environ 10 ans plus tard que leurs parents, déplore le PDG sortant de Desjardins, Guy Cormier.

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«On a une génération de jeunes aujourd’hui, qui ont 18 ans, 20 ans, 25 ans, et qui se disent: “Moi, la probabilité que je sois capable de commencer ma vie comme mes parents et d’avoir une maison, des enfants, de commencer à me construire un patrimoine, ça risque plus de commencer entre 30 et 40 ans, alors que [pour] mes parents, ça a commencé entre 20 et 30 ans”», a-t-il affirmé en entrevue à la radio de Radio-Canada lundi matin.

«Ça, c’est 10 ans de ta vie que tu commences un peu plus tard, a-t-il poursuivi. Tu ne construis pas un patrimoine, tu n’as pas de propriété, tu ne commences pas à générer des actifs, à bâtir un peu ta retraite. Moi, je trouve ça inéquitable.»

L’hydre de Lerne

«Le défi qu’on a, c’est qu’aujourd’hui, on a trop de choses [dont il faut] être conscients», a-t-il résumé, citant les tarifs douaniers, la hausse du coût de la vie, les taux d’intérêt, l’augmentation de l’itinérance et la crise du logement.

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«On est conscients de plein de choses, mais à un moment donné, il faut prioriser [...]. Je pense qu’il faut collectivement se demander ce qu’on peut faire», a-t-il dit.

M. Cormier estime par ailleurs que si la population du Québec était beaucoup plus importante, entre 300 et 400 millions de personnes, et qu’il y avait des «jeunes à la tonne», le problème serait moins sérieux.

«Mais on voit les enjeux de pénurie de main-d’œuvre dans un paquet de régions et dans un paquet d’entreprises [...]. On n’a pas les moyens de perdre un jeune au Québec. Un jeune qui décroche ou qui ne réalise pas son plein potentiel, c’est un coup énorme pour le jeune, pour la société, et pour sa famille», a-t-il prévenu.

Vigilance

Le PDG sortant de Desjardins souligne que nous en sommes aujourd’hui à un «point de vigilance» à propos du niveau de vie au Québec.

Si les 50 dernières années ont été marquées par des progrès considérables, dit-il, il faut demeurer conscient que ce genre de situation «n’arrive pas du ciel», et donc qu’il «ne faut rien prendre pour acquis».

«Il faut être vigilant quand on regarde les 50 prochaines années, il ne faut pas juste penser que les 50 dernières vont se répliquer, et travailler deux fois plus fort et continuer de s’impliquer pour le succès de notre société», a-t-il dit.

Guy Cormier terminera son mandat à titre de PDG et chef de la direction du Mouvement Desjardins dans quelques semaines. Il passera le flambeau à Denis Dubois le 2 septembre.

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