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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Abus sexuels sur une enfant: l’ex-producteur Luc Wiseman déjà libre

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Michael Nguyen | Journal de Montréal

2023-02-17T22:06:36Z
2023-02-17T22:13:28Z
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Même s'il se trouve encore des excuses pour justifier ses crimes, l'ex-producteur télé Luc Wiseman peut quand même sortir de prison, moins de sept mois après avoir reconnu avoir abusé sexuellement d'une enfant. 

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« Vos explications ne sont pas dignes d’un homme. La Commission ne nie pas que vous pouviez vivre des sentiments de vide et de solitude, mais en aucun cas cela ne justifie les gestes posés », peut-on lire dans la décision rendue jeudi par la Commission québécoise des libérations conditionnelles.

Wiseman, 67 ans, aura donc passé moins du tiers de sa sentence de deux ans moins un jour de prison pour ses crimes sexuels commis entre avril 2020 et avril 2021. À l’époque, l’influent producteur avait profité d’un séjour à Charlevoix pour toucher les fesses d’une enfant de 12 ans, dont l’identité est protégée par la cour. 

Quelques mois plus tard, à Montréal, il avait utilisé un appareil de massage sur les fesses de la victime. Lors d’un troisième événement, il avait embrassé les seins de la préadolescente en plus de toucher ses parties génitales.

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« Vous avez d’abord minimisé les faits [...], puis dit que vous n’auriez jamais dû faire cela, que vous vous sentiez abandonné par votre conjointe qui travaillait beaucoup, que vous n’avez jamais eu d’intérêts sexuels pour les adolescentes, que vous aviez eu un moment de faiblesse [...], que c’était pour donner de la tendresse [...] que la victime avait davantage besoin d’attention », peut-on lire dans la décision.

Pas un danger

Or, si les commissaires ont semblé peu impressionnés par les explications de Wiseman qui préférait parler des conséquences sur lui plutôt que celles de la victime, le producteur déchu a quand même pu être libéré. Car même s’il a encore du chemin à faire, son bon comportement en détention et le faible risque de récidive font en sorte qu’il n’est pas considéré comme un danger pour la sécurité du public.

« Les éléments favorables sont plus déterminants que les éléments défavorables [au dossier], a noté la Commission. Une libération anticipée, à ce stade de votre peine, favorisera votre réinsertion sociale. »

Wiseman devra toutefois respecter une série de conditions, dont de suivre une thérapie sexuelle et une autre sexologique. Ses déplacements seront contrôlés et il lui sera interdit de s’approcher ou de communiquer avec la victime.

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