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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Absolution pour agression sexuelle: des avocats à la défense du juge Poliquin

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TVA Nouvelles

2022-07-06T21:44:05Z
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L’Association québécoise des avocats.es de la défense (AQAAD) se porte à la défense du juge qui a absous conditionnellement Simon Houle, qui s’est reconnu coupable d’agression sexuelle. 

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Le regroupement dénonce les vives réactions des internautes à l’encontre du juge Matthieu Poliquin. 

«Taxer le juge d’avoir utilisé des arguments dépassés, exiger publiquement qu’il soit destitué, réclamer la publication de sa photo et le traiter d’agresseur sont des réactions démesurées et non fondées», déplore la présidente de l’AQAAD, Marie-Pier Boulet, dans un communiqué. 

L’organisation rappelle que la détermination d’une peine «est un exercice complexe et parfois périlleux». 

De nombreux internautes ont notamment dénoncé, dans les réseaux sociaux, les commentaires du juge sur la durée de l’agression qui, selon son verdict, s’est déroulée «somme toute rapidement».

L’AQAAD répond aux détracteurs que discuter de la durée de l’agression fait partie des facteurs que doivent s’intéresser les juges pour déterminer une peine.  

«Cette constatation [sur la durée de l’agression] n’a pas eu pour effet de réduire la gravité des gestes posés», tient à préciser la présidente. 

Mme Boulet rappelle aux internautes qu’il est important de lire le jugement au complet avant de le commenter.

«Les vives réactions publiques sont manifestement animées par un esprit de vengeance, mais elles sont aussi trompeuses. [...] Les critiques passent sous silence les nombreux passages du jugement qui dénoncent le comportement de l’accusé et l’importance de dénoncer une agression sexuelle, qui apparaissent dès les premières lignes», peut-on aussi lire. 

L’association tient aussi à souligner «que l’esprit de vengeance n'anime pas la victime dans cette affaire» et que «la victime nomme souhaiter la guérison, autant pour elle-même que pour l’accusé». 

Le juge Matthieu Poliquin a accordé l’absolution conditionnelle à Simon Houle, un ingénieur qui a agressé sexuellement une femme en état d’ébriété, afin de ne pas nuire à sa carrière. 

L’ingénieur avait aussi photographié les parties intimes de la victime. 

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a indiqué, mardi, que la décision sera portée en appel.

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