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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Absolution après une agression sexuelle: Simon Jolin-Barrette est «profondément choqué»

Photo Didier Debusschère
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Gabriel Côté

2022-07-06T21:20:18Z
2022-07-06T22:15:05Z
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Simon Jolin-Barrette s’est dit «profondément choqué» par l’absolution accordée à Simon Houle, l’ingénieur de Trois-Rivières qui a reconnu avoir agressé sexuellement une femme.

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Le ministre québécois de la Justice a réitéré que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a décidé de porter la décision en appel. «La cour d’appel pourra se prononcer relativement à ce jugement.»

  • Écoutez Sophie Villeneuve, VP de Catapulte communication au micro de Marc-André Leclerc sur QUB radio :

«Je suis solidaire des personnes victimes, et je leur dis qu’on est en train de transformer le système de justice, a poursuivi M. Jolin-Barrette. On est en train de le moderniser, de l’adapter, et de placer les personnes victimes au centre du processus judiciaire, ce qui aurait dû être fait depuis fort longtemps.»

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Il encourage d’ailleurs les victimes de violence sexuelle et conjugale à dénoncer leurs agresseurs.

Rappelons que la Cour du Québec a octroyé une absolution conditionnelle à Simon Houle afin de lui permettre de voyager pour son travail. Simon Houle avait pourtant agressé sexuellement une femme intoxiquée tout en la photographiant, pendant une «fête arrosée».

Photo tirée de la page Facebook de Simon Houle
Photo tirée de la page Facebook de Simon Houle

La décision du juge Matthieu Poliquin, qui s’appuie sur le fait que Simon Houle serait «une personne de bonne moralité», a semé la controverse.

Tribunaux spécialisés

Simon Jolin-Barrette a aussi réaffirmé les efforts du gouvernement dans la lutte contre les violences sexuelles. Au moment de s’adresser aux journalistes, il venait d’annoncer un huitième projet pilote de tribunal spécialisé au bénéfice des personnes victimes.

Ces nouveaux tribunaux visent à offrir aux victimes de violences sexuelles ou conjugales de plaider leur cause devant des juges spécialement formés pour les entendre. Il s’agit aussi d’aménager des espaces dans les palais de justice afin que les victimes puissent circuler sans rencontrer leur agresseur.

Pour la ministre Sonia Lebel, la décision du DPCP de porter la décision du juge Matthieu Poliquin «remet d’entrée de jeu de l’avant la pertinence d’un tribunal spécialisé et de la formation de tous les intervenants».

Enfin, M. Jolin-Barette a tenu à rappeler les autres actions récentes du gouvernement dans ce dossier.

«On a agi avec les maisons d’hébergement. On a agi avec l’abolition de la prescription en matière de violence sexuelle et conjugale. On a agi avec la réforme de la loi d’indemnisation des victimes d’acte criminel (IVAC), ce qui n’avait pas été fait depuis 30 ans. Juste pour cette année, on parle de 4000 victimes de plus qui vont avoir accès à de l’aide de l'IVAC qui n’était pas admissible.»

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