Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Absolution après une agression sexuelle: le juge Poliquin intimidé, selon une criminaliste

Partager

TVA Nouvelles

2022-07-07T22:30:50Z
2022-07-07T22:31:32Z
Partager

La décision d’accorder une absolution conditionnelle à un agresseur sexuel suscite de l’indignation auprès de la population québécoise. Partageant l’avis de l’Association québécoise des avocats de la défense, Danièle Roy, une criminaliste, estime que le juge est intimidé à cause du verdict rendu. 

• À lire aussi: Absolution après une agression sexuelle: «Notre colère est grande»

• À lire aussi: Absolution après une agression sexuelle: Simon Jolin-Barrette est «profondément choqué»

• À lire aussi: Absolution pour agression sexuelle: des avocats à la défense du juge Poliquin

«Il faut bien comprendre que le rôle de l’Association des avocats de la défense n’est pas de défendre le jugement, mais de valoir l’importance qu’un juge puisse rendre un jugement libre de contraintes», a-t-elle expliqué. 

Mme Roy se demande quelle aurait été la réaction des gens si un groupe criminalisé s’était attaqué publiquement à un jugement.

«Tout le monde dirait que c’est de l’intimidation. C’est la même chose dans ce cas-ci», a-t-elle pensé. 

La décision rendue par le juge Poliquin sera portée en appel, a annoncé mardi le Directeur des poursuites criminelles et pénales.

«Les juges sont guidés par des principes de droit. Est-ce que la Cour d’appel décidera que le juge a mal appliqué les critères? Est-ce qu’il aurait dû donner plus d’importance à un autre critère ? On verra», a-t-elle dit. 

Selon la criminaliste, le jugement n’a pas été bien expliqué. 

«Le problème, c’est qu’il y a un paquet de phrases qui ont été prises hors contexte et on parle de la finalité. Il faut que le public comprenne. (...) Ce qui a fait réagir tout le monde est la durée de l’agression. Quand on lit le jugement, le juge n’en a pas fait un facteur atténuant. Il n’a pas le choix de nommer la durée de l’agression (...) Quand on traite le juge d’agresseur, qu’il devrait perdre son emploi, ce n’est plus de la critique, mais de l’intimidation», a-t-elle estimé. 

Publicité
Publicité