[VIDÉO] Super Bowl: le hip-hop prend sa juste place

Dr. Dre, Snoop Dogg, Mary J. Blige, Kendrick Lamar et Eminem ont pris d’assaut le terrain du SoFi Stadium pour un concert de la mi-temps endiablé et franchement rassembleur qui ne laisse planer aucun doute : le hip-hop a enfin pris sa juste place au cœur des célébrations du Super Bowl. 

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Rompant avec une tradition de spectacles de la mi-temps portés par des rythmes pop et rock, le hip-hop et le rap ont fait vibrer le stade californien ce dimanche soir grâce à ces cinq monstres sacrés de l’industrie musicale américaine. Et ces légendes ont su se montrer à la hauteur de leur titre – et leur réputation – avec un concert enlevant, pétaradant et sans l’ombre d’un temps mort. 

Nul besoin d’être un fin connaisseur, un érudit, ou même un grand fan de musique hip-hop et rap pour reconnaître instantanément chacun des 10 hits qu’ils nous ont balancés en à peine plus de minutes. Ces titres ont marqué leur époque, laissant une marque indélébile sur la culture populaire et l’imaginaire collectif. Et ils n’ont visiblement pas pris la moindre ride depuis leur séjour sur les palmarès de la planète.    

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Snoop Dogg lance le bal

Dr. Dre et Snoop Dogg ont brisé la glace, peu de temps après 20 h, en entonnant coup sur coup The Next Episode et California Love juchés sur le toit de maisons blanches bâties de toutes pièces. Franchement impressionnantes, ces cinq constructions grandeur nature – ou presque – abritaient non seulement artistes et musiciens, mais également un nombre impressionnant de figurants et danseurs, ceux-ci s’exécutant avec une précision quasi chirurgicale. 

Le rappeur 50 Cent, qui s’est ajouté au programme de la soirée à titre d’invité surprise, nous a par la suite ramenés dans l’ambiance des discothèques du tournant du millénaire avec l’indéfectible In Da Club, faisant grimper le mercure autant sur le terrain que dans nos salons. 

Quant à Mary J. Blige, la grande dame du hip-hop américain s’est montrée particulièrement en voix, enfilant ses Family Affair et No More Drama avec toute la fougue qu’on lui connaît, tandis que Kendrick Lamar y est allé de m.A.A.d city et Alright, tous deux livrés sur le plancher des vaches au centre d’une mare de danseurs.  

L’aplomb d’Eminem 

C’est finalement Eminem qui se sera fait le plus désirer, apparaissant dans les toutes dernières minutes du concert avec un Lose Yourself aussi percutant qu’à l’époque du film 8 Mile. Fidèle à son habitude, le rappeur a épaté avec sa verve et son aplomb si caractéristiques.

À noter également que les artistes sur le terrain – à l’instar des spectateurs dans les estrades – étaient munis de cocardes lumineuses créées ici même à Montréal par la compagnie PixMob. 

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Évidemment, une douzaine de minutes ne suffisent pas à bien cerner l’ampleur des carrières de ces artistes qui se partagent quelque 45 prix Grammy, plusieurs millions d’albums vendus et d’innombrables succès planétaires. Il va donc de soi qu’on en aurait pris plus... beaucoup plus, même. 

N’empêche, on nous a servi un condensé fort enviable de ces vastes répertoires truffés de succès indémodables.  

Mickey Guyton épate 

Plus tôt en soirée, la chanteuse Mickey Guyton a su se démarquer de belle manière avec une interprétation sans faille de l’hymne national américain. Fort élégante dans une sobre tenue bleue, elle a troqué le country pour le soul avec une aisance impressionnante. Voilà qui devrait assurément la placer dans la mire de bien des mélomanes qui ignoraient jusqu’alors l’étendue de son talent. 

On ne peut malheureusement pas en dire autant de Jhené Aiko, qui a moins impressionné avec une relecture vaporeuse et sans grande émotion du classique America the Beautiful.