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L'article provient de TVA Sports

Le champion Tadej Pogacar pose un geste d’une très grande classe dans les derniers mètres du 14e Grand Prix Cycliste de Montréal

Son coéquipier américain Brandon McNulty remporte l'épreuve avec l'assentiment de son meneur tout souriant.

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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2025-09-14T14:04:59Z
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Tadej Pogacar a posé un geste d’une très grande classe dans les derniers mètres du 14e Grand Prix cycliste de Montréal.

Dans des circonstances parfaites, le champion du monde a «offert» la victoire de l’épreuve à un coéquipier qui se sacrifie à longueur d’année pour lui.

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Après une domination totale de la formation UAE dans cette course de 209 kilomètres, Pogacar semblait se diriger facilement vers un troisième sacre en quatre ans dans la métropole.

Au terme des quinze derniers kilomètres parcourus en duo, l’Américain Brandon McNulty a franchi la ligne d’arrivée en premier, tout souriant, avec l’assentiment de son capitaine, le numéro un mondial au classement UCI. La course s’est jouée en 5h14m04s.

Une première

Une victoire de plus à Montréal pour le Slovène Pogacar, vainqueur du dernier Tour de France, ne représentait rien de significatif, mais c’est tout le contraire pour McNulty, 27 ans, qui rafle son premier titre en World Tour sur une course d’un jour.

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«Je suis content que Brandon ait pris la victoire. Nous avons roulé la fin ensemble et c’est une journée incroyable», a affirmé Pogacar, qui semble en excellente position pour défendre son maillot de champion du monde dans deux semaines en Afrique.

Pour sa part, McNulty a savouré bras dessus, bras dessous le passage du marchand de bonheur, expliquant qu’il s’agissait d’un moment spécial qu’il n’avait pas vécu depuis les rangs juniors. L’équipe UAE signe ainsi une 85e victoire, égalant le record réalisé en 2009 par la formation Columbia-HTC.

Un autre Américain

Un peu plus d’une minute derrière, le champion des États-Unis Quinn Simmons a réussi à arracher la troisième place après avoir visiblement souffert dans le dernier tour.

«C’est super d’avoir deux Américains sur le podium. Je n’ai pas d’excuse, j’ai seulement été lâché mais je suis satisfait de ce super podium», a expliqué Simmons, qui affiche un look d’enfer.

Pour le retraité Greg Van Avermaet, double vainqueur à Montréal en 2016 et en 2019, le geste de Tadej Pogacar n’est pas une surprise.

«Il a tellement gagné et il va gagner encore plusieurs fois. Ce n’est pas donné parce qu’il faut être là à l’avant avec Pogacar. À ce niveau, ce n’est pas un cadeau. C’est le geste d’un grand champion.»

L’ancien cycliste Antoine Duchesne abondait dans le même sens. Dans l’ombre, ils sont nombreux comme McNulty à contribuer aux exploits du Slovène le plus en vue sur la planète.

«Pour Pogacar, c’est un investissement. Donner un bonbon à un équipier, ça vaut plus qu’une prime de quelques milliers de dollars. C’est génial. C’est la marque des grands champions. S’il ne faisait pas ça, j’aurais pensé autrement.»

Cette course restera gravée comme l’une des plus difficiles dans la métropole depuis 2010. Une échappée de sept coureurs a pris le large, mais leur avance n’a jamais dépassé la minute ou presque. Le pauvre Pascal Eenkhoorn a fait connaissance avec un nid-de-poule avant de faire une culbute mémorable.

Changement de scénario

Affamée, la formation UAE exerçait déjà un contrôle serré.

Le champion de la Belgique Tim Wellens a abattu un travail impressionnant à l’avant avant de lâcher prise. Avec 70 kilomètres à faire, 100% des efforts visaient la réussite de Pogacar. Poursuivant à merveille ce travail chirurgical, Pavel Sivakov, deuxième à Québec, s’est également sacrifié pour son capitaine avec cinq tours au compteur.

Le Français Louis Barré, d’Intermarché-Wanty, a résisté de belle façon, mais Pogacar a placé un ultime démarrage pour le laisser sur place avec Simmons, tous deux incapables de réagir.

McNulty a ensuite rejoint son coéquipier Pogacar, qui attendait son retour.

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