À qui s’adresse le Wegovy, ce nouveau médicament pour la perte de poids?
Agence QMI
Le Wegovy, un nouveau médicament pour la perte de poids, est désormais accessible dans les pharmacies du Québec. Ce médicament, lancé par l’entreprise derrière Ozempic, utilise le même ingrédient actif que ce dernier, soit la sémaglutide. Comment donc différencier entre ces deux auto-injecteurs?
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La perte de poids avec le médicament Wegovy pourrait être «plus importante» et «plus rapide», en raison d’un dosage deux fois et demie plus fort que l’Ozempic, explique le Dr Yves Robitaille du Centre de médecine métabolique de Lanaudière.
Ce médicament, administré par injection chaque semaine, «joue sur un récepteur impliqué au niveau du corps qui vient augmenter le sentiment de satiété, donc enlever la faim», commente le pharmacien Yann Gosselin-Gaudreault.
Le Wegovy traitera non seulement la perte de poids, mais pourra également être administré aux personnes qui souffrent d’hypertension artérielle, de diabète de type 2 et d’apnée obstructive du sommeil.
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Le Dr Robitaille rappelle que le Wegovy est «exactement le même médicament» que l’Ozempic. Est-ce que le Wegovy diminuera concrètement la pression sur l’Ozempic? «Ce qu’on ne prendra pas dans la poche gauche, on ira le chercher dans la poche droite. Le fabricant devra s’assurer que l’offre répond à la demande», ajoute-t-il.
Ces médicaments ne sont couverts par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) que pour les personnes atteintes de diabète de type 2, ce qui pourrait faire mal aux portefeuilles de ceux qui désirent perdre du poids. Les coûts peuvent s’élever jusqu’à 500$ par mois.
Bien que les médecins mènent une bataille afin que les assurances couvrent les coûts, l’obésité est encore trop stigmatisée.
«C’est nouveau dans l’histoire de l’humain qu’on parle d’obésité comme une maladie. Ç’a toujours été une question de mauvais choix de vie. Mais là, la science nous montre que même les choix alimentaires sont dictés par la génétique et un paquet de facteurs qui n’ont rien à voir avec la volonté», conclut le Dr Robitaille.