À qui les sanctions nuisent-elles vraiment ?

Réjean Parent
Dans une chronique, Loïc Tassé nommait ironiquement quelques dirigeants politiques qui auraient dû expédier une carte de remerciements à Vladimir Poutine pour l’invasion en Ukraine.
Je compléterais la liste des remerciés avec les pétrolières et les fabricants d’armes, qui se révèlent les grands gagnants de l’envahissement russe.
D’autre part, si l’Ukraine envoyait une carte à Poutine, ce n’en serait pas une de remerciements. Les Ukrainiens s’avèrent les plus pénalisés de cette guerre.
La flambée des prix du pétrole et l’inflation qui se dessine affectent considérablement le niveau vie des citoyens de la planète, à l’exception des biens nantis. Somme toute, on peut croire que beaucoup de gens lui expédieraient plutôt une carte de bêtises.
Les faux-semblants
Le gouvernement Trudeau multiplie les sanctions à l’égard des dirigeants et des oligarques russes pour paraître exemplaire.
Il a annoncé qu’il n’y aurait plus d’importation de pétrole russe. Considérant que le Canada n’en a pas importé depuis 2019, l’annonce est sans effet.
Il veut faire croire qu’il sera attentif à la collusion entre les pétrolières. Il ne s’avance toutefois pas avec un contrôle des prix et des profits des pétrolières. Autre reflet d’une intention bidon !
Nos chaînes d’approvisionnement en pétrole ne sont pas sérieusement affectées par cette guerre. Or, les pétrolières se retrouvent au premier rang des profiteurs.
Les marchands d’armes doivent aussi se délecter des annonces d’envoi d’armes et de munitions canadiennes.
Pendant que certains meurent, d’autres sont morts de rire !
Faire vrai
Le Canada aurait pu jouer un rôle de pacificateur plutôt que de valet de l’OTAN.
Le gouvernement Trudeau devrait arrêter le détroussement des citoyens ordinaires avec les prix faramineux à la pompe qui se répercuteront dans toutes les activités économiques.
Pour le moment, ce sont les citoyens de partout qui sont sanctionnés pendant que les dirigeants politiques et les oligarques continuent de s’en mettre plein les poches.